Traduit de l’anglais par Fanchita Gonzalez-Batlle
« Dites-moi honnêtement, capitaine. En dehors des missionnaires, combien avez-vous rencontré de vos concitoyens réellement heureux ? Ils maudissent les indigènes et le climat, passent leurs journées, imbibés de Gin dans le splendide isolement de leurs clubs, et pourquoi ? Pour pouvoir vivre avec la prétention d’être ici pour le bien des indigènes.
Tout cela est un mensonge, capitaine. Et c’est à nous-même plus qu’aux Indiens que nous mentons. Ceux d’entre eux qui sont éduqués, poursuit-il en indiquant Banerjee, nous voient tels que nous sommes, et quand ils demandent l’autonomie nous prétendons ne pas comprendre comment ils peuvent être aussi ingrats. »
***
Inde, 1919. Sam Wyndham, un ancien inspecteur de Scotland Yard traumatisé par la Grande Guerre, débarque à Calcutta pour intégrer la police impériale.
Dès son arrivée, on l’appelle sur la scène d’un meurtre effroyable, à proximité d’une maison close. Dans la gorge de la victime, un membre éminent de l’administration coloniale, on trouve une lettre de menace exigeant le départ de tous les Britanniques, sans quoi le pire serait encore à venir.
Avec la survie de l’Empire en jeu, Wyndham, épaulé par le sergent Banerjee, va devoir résoudre cette affaire au plus vite, malgré les violences qui se multiplient…
***
Ah c’est délicat d’aborder ce post. Pour bien comprendre ce
que ce livre représente pour moi, il faudrait le contextualiser, parler de ma
vie quoi. Et j’ai du mal. Je ne parle ici que de littérature... Mouais, je m’égare
aussi parfois, je suis hypocrite parce que je parle de moi aussi bien sûr.
Je n’ai pas suffisamment de caractères et de signes pour vanter le polar de Abir Mukherjee, sa maestria, sa capacité à nous plonger en une époque et un climat et une ville-monde avec aisance, sa science des personnages et son dénouement inattendu.
Mais, pour moi, L’attaque du Calcutta-Darjeeling est venu quand je n’étais pas au mieux et voilà que j’euphémise gentiment.
Ce roman je l’ai choisi dans un brouillard émotionnel intense et il m’a permis de... passer un cap.
Ce qui n’enlève rien à ses hautes qualités littéraires.
J’ai croisé brièvement Abir Mukherjee à Quai du polar (voyez que je parle de moi), on lui avait offert une bouteille de whisky mais comme il prenait l’avion et que la bouteille ne passerait pas les portiques, il offrait des coups à l’assistance et entreprenait d’enivrer l’assistance.
Autant qu’un polar historique de première grandeur, intense, vif, drôle et poignant ; c’est à la brulure dans la gorge et les larmes aux yeux (celles du whisky et d’autres... trucs) auxquels je songe en lisant Mukherjee.
Je vous rassure nul besoin de vivre un drame pour aimer ce livre, il est génial.
Moi... Je dirais juste : merci mec !
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