dimanche 4 mars 2018


"la science peut ne pas sembler aussi séduisante ou romantique qu’un périple en sous-marin ou un tour en fusée, mais elle est capable de vous emmener partout. Du fond des mers aux frontières de notre Univers visible. Et au-delà."

***

Salutations les aminches.

L'heure est grave. 

Ma box TV ne lit plus les vidéos qui ne sont pas HD.

Bordelum !

Ça m'éneeeerve !!!

Le préposé à l'apaisement téléphonique m'explique doctement que c'est dû à une mise à jour et qu'une autre mise à jour doit venir corriger la première mise à jour.

'Tain..!

Bon. 

Prenons un peu de recul.

Vous êtes à quelques milliers de kilomètres au-dessus de la surface du Soleil. Sa puissance est à couper le souffle. D'énormes boules magnétiques gonflent et se percent, éjectant vers l'espace des milliards de tonnes de matière brûlante qui transpercent votre corps éthéré. 

Le spectacle est extraordinaire et vous vous demandez soudain, avec une légère jalousie, ce qui rend le Soleil si spécial par rapport à la Terre. 

Imaginez que vous puissiez voyager à travers les étoiles jusqu'aux confins de notre galaxie, plonger au cœur d'un trou noir, entrer dans le monde quantique? 

Vous êtes tenté ? 

L'image du scientifique est en train de lentement changer. On l'imaginait poussiéreux, lunaire, aussi sexy qu'un riz au lait pas frais. 

Pour tout dire il avait autant de chance de chopper une fille, lever un mec, qu'un crapaud buffle de se mettre au saut à la perche. 

Le scientifique se frotte désormais (on se calme) au vedettariat. Et soigne son look du coup. Cedic Villani a sa Lavallière, Etienne Klein sa bague à tête de mort et Christophe Galfard...


... prend la pose, petit frère de Colin Firth, malicieux tronchu...

La grosse grosse tronche. 

Élève de Stephen Hawking, il entreprend dans son bouquin de nous rendre accessible les concepts fondamentaux de la physique théorique, tutti quantique...

Et il le fait, quasiment, le bougre. 

De la révolution newtonienne, à la relativité générale en passant par la physique quantique, Christophe Galfard nous convie à un voyage vertigineux. 

Je suis la candidat idoine pour tester la vulgarisation scientifique. J'ai la culture scientifique du crapaud buffle mentionné plus haut, une fois la perche lâchée et la réception ratée.

J'ai à peu près suivi le guide, la gravitation newtonienne, la gravitation générale et le infiniment minuscule.

En gros (l'infiniment gros), Les planètes c'est Einstein, l’infiniment petit c'est le quantique, Newton c'est entre les deux.

Et même décroché, je reste malgré tout captivé par cette furieuse poésie du monde qui nous entoure, ce qui le constitue, sa création...

Ébaudi par l'imagination extravagante d'un mec bloqué dans un fauteuil roulant, qui par la seule force de sa pensée arrive à concevoir la gravitation au sein d'un trou noir (ça me SIDÈRE, il n'y pas d'autre mot, une sidération totale). 

Estomaqué par la puissance de calcul d'un modeste employé suisse qui calcule que la gravitation newtonienne ne s'applique pas à Mercure car la vitesse attendue dévie de 0.00000000000 (et des brouettes) 1 seconde !!!!

Evidemment quand on aborde l'infiniment petit...


... Plus petit. 


On rentre dans le velu. Le perché. Le quantique. Avec son chat mort et vivant, ces particules qui pour aller ici passent par là et là et là, empruntent de fait tous les chemins possibles. 

Là... On touche au sublime les filles. 

Sans jamais se départir de ce ton primesautier, gentiment marrant, comme quoi le soleil implosera dans quatre milliards d'années, un jeudi, à trois jours près. 

Il faut dire que Christophe Galfard peut piocher allègrement dans les citations de ses confrères , dont le père Albert :

"On m'a raconté qu'après un cours donné sur la physique quantique, la science qui tente de déterminer des lois qui régissent les lois du tout petit, Einstein aurait dit à ses étudiants : " Si vous m'avez compris, c'est que je n'ai pas été clair."

Ou quelques anecdotes : 

"L'homme a toujours rêvé de voyager dans le temps, mais vous n'avez jamais entendu dire que quelqu'un ait un jour effectué un tel voyage.
Le 28 juin 2009, Stephen Hawking a même organisé un déjeuner à l'intention des voyageurs temporels. Et pour s'assurer qu'aucun tricheur de viendrait profiter du repas gratuit, il n'a envoyé les invitations que le jour suivant le déjeuner. Curieusement, personne n'est venu".

Et oui, peuvent être de sacrés déconneurs les big head...

Du neutron au mur de Plank, du photon au big bang, Christophe Galfard nous emmène loin et proche et arrive à nous familiariser avec des concepts brinzedingues.

"La Terre n’est pas le centre de l’Univers entier, mais de l’Univers tel qu’on peut le voir depuis la Terre.
La Terre, vous, moi, nous sommes tous le centre de nos univers visibles…"

Profitons en les aminches, l'espace donne rarement l'occasion de satisfaire notre ego.

Christophe Galfard l'affirme en préambule de son bouquin : 

"Avant de commencer, j'aimerais partager deux choses avec vous. 
La première est une promesse, la seconde une ambition.
La promesse est que ce livre ne contient qu'une seule équation.
La voici : 
              E = mc²
L'ambition, mon ambition est que personne ne se retrouvera perdu en lisant ce livre."

Promesse tenue, ambition... Presque... 

Et pour ma box TV sinon..?

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