"Dans l'hypothèse du tireur, un tireur d'élite tire sur une cible, faisant un trou tous les dix centimètres. A présent suppose que la surface de la cible soit habitée par des créatures intelligentes à deux dimensions. Leurs scientifiques, ayant observé l'univers, découvrent une grande loi : "tous les dix centimètres, il y a un trou dans l'univers". Ils ont confondu le caprice du tireur avec une loi inaltérable de l'univers.
L'hypothèse du fermier, elle, a la saveur d'une histoire d'horreur. Tous les matins, dans un élevage, le fermier vient nourrir les dindes. Une dinde scientifique, après presque une année d'observations de ce phénomène, fait la découverte suivante : "tous les matins, à onze heures, la nourriture arrive." Le matin de Thanksgiving, la scientifique annonce cette loi aux autres dindes. Mais ce matin là, à onze heures, la nourriture n'arrive pas. A la place, le fermier vient et tue le troupeau tout entier."
***
Bien le bonjour les aminches.
il y a quelque temps, cheminant ci et là dans mon blog, à la recherche de cette engeance, proliférant comme le mauvais gout vestimentaire et les coupes de cheveux grotesques dans un vestiaire de footballeurs professionnels : les fautes d'orthographes.
Brefle.
Me penchant aléatoirement pour un travail vain, Sisyphal, de corrections à posteriori, je me faisais la réflexion que mes lectures de l'an dernier, étaient pour le moins marquées d'une origine anglo-saxonne.
Je me promettais alors d'y remédier et d'ouvrir meschakr horizons.
Jusque là, je m'y tiens, pour preuve, un livre de SF...
Chinoise !
La jeune Ye Wenje assiste horrifiée à la mise à mort de son père, physicien réputé, lors de la Révolution culturelle chinoise. Exilée et meurtrie, elle finit par atterrir sur une base militaire secrète : Côte Rouge.
De nos jours, plusieurs scientifiques de première bourre se suicident par vague et le gouvernement chinois demande au chercheur en nanoparticules Wang Miao de mener une enquête discrète.
Ce dernier, au cours de ses investigations, va se retrouver à jouer à un jeu vidéo de réalité virtuelle augmentée : "le problème à trois corps"" et se confronter aussi à une remise en cause des fondamentaux scientifiques les plus élémentaires.
Et............point barre !
Je n'ai pas grand chose à reprocher à ce livre magistral mais le quatrième de couverture est bien trop explicite. Je vous propose une expérience de lecture, les filles : vous contenter de mon résumé.
Si vous y arrivez...
Liu Cixin, l’auteur...
... Est un géant de l'édition chinoise. ce qui lui assure une liberté de ton assez surprenante car sa vision de la Révolution Culturelle est grinçante et implacable.
La révolution culturelle, initiée par le vieux Mao qui voulait reprendre la main , un mouvement d'une bêtise insondable, dans certains quartiers il était ainsi interdit de tourner à droite, preuve d'un déviationnisme impérialiste.
la science n'échappa évidemment pas à cette ignorance crasse, ce fanatisme criminel :
"Si nous voulons fonder une science véritablement révolutionnaire, il nous faut d'abord mettre à bas le pavillon noir de la théorie de la relativité qui représente les intérêts de la classe bourgeoise !"
E=MC² cheval de Troie du capitalisme conquérant... Misère !
Cette vision hallucinante de cette soi disant révolution, qui aveugla bon nombre de Maoïste bon teint agitant leur petit livre rouge tel un missel, est ce qui frappe d'emblée dans le pavé de Liu, qui démarre pied au compas !
Une plume acerbe qui ne va surement pas de soi dans ce pays continent qu'est la Chine actuelle :
"En Chine, toutes les pensées libres et contestataires après avoir pris leur envol, finissent toutes un jour ou l'autre par s'écraser sur le sol, car la gravité de la réalité est trop lourde."
Le poids de Liu qui cumule des tirages impressionnants, des récompenses nationales et le prix Hugo (pour cet ouvrage) lui permet certainement de bénéficier d'une certaine latitude.
Mais Cixin abandonne vite ce versant pamphlétaire pour embringuer son lecteur dans un voyage vertigineux.
LE PROBLÈME A TROIS CORPS est ce que l'on définit communément comme de la hard SF, à savoir une science fiction reposant sur une base scientifique solide voire ardue.
Je ne suis guère client habituellement de ce genre de prose, craignant de me noyer dans des concepts dépassant ma maigre compréhension, moi qui ait une culture scientifique avoisinant le sex appeal d'un crapaud buffle.
Liu ne fait pas sa fillette et manie des concepts de haute volé. Je n'ai pas totalement entravé le toutou mais l'essentiel... Ça oui. De plus, certaines théories sont tellement pointues qu'elles confinent à une poésie tordue et magnifique.
La plupart du temps, cependant, Cioxin fait montre d'une belle pédagogie. Comme cette scène où Wang Miao et un de ses collègues, jouent un coup de billard et déplacent la table de billard pour jouer le même coup dans un autre endroit de la pièce ; afin de démontrer le paradigme qu'une expérience pour peu que l'on en respecte les semblables conditions a la même validation qu'on la pratique en Mandchourie ou au Puy en Velay, la semaine prochaine ou dans dix ans.
"- Tu devrais célébrer ça, nous avons fait la découverte d'un grand principe : les lois de la physique restent invariables dans des cadres spatiotemporels différents. Toutes les théories physique de l'histoire de l'humanité, du principe de la flottabilité à la théorie des cordes, de même que toutes les découvertes scientifiques et les réalisations de la pensée humaine sont à ce jour des sous-produits de cette grande loi. Comparés à nous, Einstein et Hawking n'étaient que de vulgaires techniciens."
Enfin, Liu est un écrivain.
Un vrai qui nous entraîne dans une quête haletante et érudite, qui nous laisse parfois songeur. D'une belle plume, il fait vivre des personnages attachants, perdus et concluent ces quelques 400 pages sur une éloge de la ... vermine.
J'vous le dis les aminches, vaut mieux être le sniper ou le fermier...
il y a quelque temps, cheminant ci et là dans mon blog, à la recherche de cette engeance, proliférant comme le mauvais gout vestimentaire et les coupes de cheveux grotesques dans un vestiaire de footballeurs professionnels : les fautes d'orthographes.
Brefle.
Me penchant aléatoirement pour un travail vain, Sisyphal, de corrections à posteriori, je me faisais la réflexion que mes lectures de l'an dernier, étaient pour le moins marquées d'une origine anglo-saxonne.
Je me promettais alors d'y remédier et d'ouvrir mes
Jusque là, je m'y tiens, pour preuve, un livre de SF...
Chinoise !
De nos jours, plusieurs scientifiques de première bourre se suicident par vague et le gouvernement chinois demande au chercheur en nanoparticules Wang Miao de mener une enquête discrète.
Ce dernier, au cours de ses investigations, va se retrouver à jouer à un jeu vidéo de réalité virtuelle augmentée : "le problème à trois corps"" et se confronter aussi à une remise en cause des fondamentaux scientifiques les plus élémentaires.
Et............point barre !
Je n'ai pas grand chose à reprocher à ce livre magistral mais le quatrième de couverture est bien trop explicite. Je vous propose une expérience de lecture, les filles : vous contenter de mon résumé.
Si vous y arrivez...
Liu Cixin, l’auteur...
... Est un géant de l'édition chinoise. ce qui lui assure une liberté de ton assez surprenante car sa vision de la Révolution Culturelle est grinçante et implacable.
La révolution culturelle, initiée par le vieux Mao qui voulait reprendre la main , un mouvement d'une bêtise insondable, dans certains quartiers il était ainsi interdit de tourner à droite, preuve d'un déviationnisme impérialiste.
la science n'échappa évidemment pas à cette ignorance crasse, ce fanatisme criminel :
"Si nous voulons fonder une science véritablement révolutionnaire, il nous faut d'abord mettre à bas le pavillon noir de la théorie de la relativité qui représente les intérêts de la classe bourgeoise !"
E=MC² cheval de Troie du capitalisme conquérant... Misère !
Cette vision hallucinante de cette soi disant révolution, qui aveugla bon nombre de Maoïste bon teint agitant leur petit livre rouge tel un missel, est ce qui frappe d'emblée dans le pavé de Liu, qui démarre pied au compas !
Une plume acerbe qui ne va surement pas de soi dans ce pays continent qu'est la Chine actuelle :
"En Chine, toutes les pensées libres et contestataires après avoir pris leur envol, finissent toutes un jour ou l'autre par s'écraser sur le sol, car la gravité de la réalité est trop lourde."
Le poids de Liu qui cumule des tirages impressionnants, des récompenses nationales et le prix Hugo (pour cet ouvrage) lui permet certainement de bénéficier d'une certaine latitude.
Mais Cixin abandonne vite ce versant pamphlétaire pour embringuer son lecteur dans un voyage vertigineux.
LE PROBLÈME A TROIS CORPS est ce que l'on définit communément comme de la hard SF, à savoir une science fiction reposant sur une base scientifique solide voire ardue.
Je ne suis guère client habituellement de ce genre de prose, craignant de me noyer dans des concepts dépassant ma maigre compréhension, moi qui ait une culture scientifique avoisinant le sex appeal d'un crapaud buffle.
Liu ne fait pas sa fillette et manie des concepts de haute volé. Je n'ai pas totalement entravé le toutou mais l'essentiel... Ça oui. De plus, certaines théories sont tellement pointues qu'elles confinent à une poésie tordue et magnifique.
La plupart du temps, cependant, Cioxin fait montre d'une belle pédagogie. Comme cette scène où Wang Miao et un de ses collègues, jouent un coup de billard et déplacent la table de billard pour jouer le même coup dans un autre endroit de la pièce ; afin de démontrer le paradigme qu'une expérience pour peu que l'on en respecte les semblables conditions a la même validation qu'on la pratique en Mandchourie ou au Puy en Velay, la semaine prochaine ou dans dix ans.
"- Tu devrais célébrer ça, nous avons fait la découverte d'un grand principe : les lois de la physique restent invariables dans des cadres spatiotemporels différents. Toutes les théories physique de l'histoire de l'humanité, du principe de la flottabilité à la théorie des cordes, de même que toutes les découvertes scientifiques et les réalisations de la pensée humaine sont à ce jour des sous-produits de cette grande loi. Comparés à nous, Einstein et Hawking n'étaient que de vulgaires techniciens."
Enfin, Liu est un écrivain.
Un vrai qui nous entraîne dans une quête haletante et érudite, qui nous laisse parfois songeur. D'une belle plume, il fait vivre des personnages attachants, perdus et concluent ces quelques 400 pages sur une éloge de la ... vermine.
J'vous le dis les aminches, vaut mieux être le sniper ou le fermier...
=p~
RépondreSupprimerWhat ? Pas de commentaire depuis 2017? Le livre est devenue une série en chine et une autre en devenir sur netf*... Bon très bon bouquin sinon :*
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