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Accompagnée de ses fidèles Porrinyards, Oscin et Skye, Andrea Cort est toujours à la poursuite des Démons Invisibles responsables de la mort de ses parents. Sa quête personnelle la pousse à se rendre sur la lointaine planète Vlhan, dont les imposants habitants exécutent régulièrement un rituel artistique qui tient tout autant du suicide collectif.
Une fois, dans le passé, le rituel a mal tourné (enfin, pire que d’habitude), et les habitants de Vlhan se sont retournés contre les Humains présents pour les massacrer. Une tragédie ancienne, presque oubliée, mais qui rappelle à Andrea ce qui s’est passé sur Bocaï quand elle avait huit ans.
Convaincue que percer les mystères de Vlhan la mettra sur la voie des Démons Invisibles, Andrea ne cherche a priori que des informations. Mais la disparition d’une jeune fille change soudain la donne.
Fidèle à sa réputation de « monstre qui traque les monstres », Andrea va sauter à pieds joints sur le sommet de la fourmilière, au risque de s’y enfoncer jusqu’au cou et d’y disparaître. Vlhan est une planète dangereuse et Andrea ignore à quel point elle s’apprête à danser avec la mort.
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Peut-être que les interrogations lancinantes, les questions approfondies sur notre capacité au ravage et à la prédation en tant qu’espèce sont plus à chercher dans un livre SF qu’un énième égo trip de la Rentrée littéraire. Me disais-je, lâchant un récit sur la vie familiale torturée d’une autrice, que quand même papa ne m’aurait pas caché des trucs quand même ?
Le troisième tome des enquêtes de Andrea Cort est un catalogue d’interpellations métaphysiques. Ce qui nous semble barbare l’est-il réellement ou n’est ce qu’incompréhension du contexte ? La barbarie n’est-elle pas un invariant universel ? Et la voie royale y menant n’est -elle pas tracée par ces bonnes intentions dont on pave ?
Surtout, l’amour est-il soluble ?
Nous retrouvons l’irascible André Cort, procureure spéciale d’une humanité sapiens cohabitant avec diverses civilisations extraterrestres, autant éloignées de la notre que peut l’être une chanson d’Arcade Fire d’un autotune de merde.
Andréa Cort assistée par les Porrinyard.
Prodigieuse trouvaille que ses deux anciens amants qui ont décidé de fusionner leur personnalité pour n’en former qu’une. De deux êtres distincts nait une entité commune qui est à la fois ce qu’ils étaient mais quelque chose de nouveau. Alors aimer ? Ne serait-ce pas renoncer quelque part ? Et André Cort va-t-elle se lier aux Porrinyard pour trouver un refuge à ses tourments mais également renoncer à ce qui la rend unique ?
Fascinante et effrayante question qui court tout le long de ce récit intense, nerveux. Toujours fondé sur la recherche de la quête originelle de Andréa, il se double ici d’un questionnement amoureux à renvoyer les aléas de mon autrice liminaire au néant.
Géniale Andrea Cort.
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