dimanche 22 mai 2022


Il est quelque peu de bon ton de se payer Sylvain Tesson ces derniers temps.

Non ?

Non... Ah bon.

Je me fais la réflexion que le personnage est clivant.

Tesson est-il d’abord un écrivain ? Certes, et il a de la plume. Il écrit bien le bougre, on peut s’entendre là-dessus. Presque trop, j’ai eu la sensation parfois de le voir, le stylo en l’air comme figé, à tenter de saisir la parfaite sentence et la claquer sur la page, au détriment de la spontanéité.

De lui j’ai beaucoup aimé ses Chemins Noirs, et un peu Bérézina. Et je n’ai pas trop lu en fait. Le personnage m’a rattrapé. Je n’aime pas les donneurs de leçon. Ce côté bon client de la Grande Librairie, avec son rond de serviette permanent. Ses phrases toutes faites, son léger mépris du polar, etc...

Tesson me fait parfois songer à Yann Moix avec un sac à dos.

Mais je m’en foutais un peu. On a tous nos têtes.

Mais il règne sur les Lettres françaises Tesson. Son emprise sur ces dernières explique sans doute la sortie de son dernier livre. Condensé de croquis figurant des pendus.

Que du papier en crise ait été utilisé pour ce recueil me laisse perplexe, litoterais-je pour éviter de suggérer vulgairement un gonflement agaçant du volume de mes testicules.

L’entube. Je ne comprends pas. Mal griffonnés, ces dessins confirment que Tesson a de noires pensées, il n’a pas été épargné par les coups du sort et que finalement mieux vaut aimer la vie quand même.

Ooooook. Moi aussi. Et nombre de personnes de mon entourage également. Comment dire ? On fait avec. Comme Tesson. À la différence que nous, on ne se prend pas pour Franquin...

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