« Elle émerge, et c’est un cauchemar. »
Jeune institutrice, Julie mène une vie tranquille de célibataire sans histoire.
La première surprise, c'est ce bébé dans son ventre, arrivé là mystérieusement et pourtant, elle sait bien qu'un enfant, ça ne se fait pas tout seul.
La deuxième surprise, plus grande encore, c'est que cette grossesse développe chez elle d'étranges pouvoirs.
Ne lui reste plus qu’à mener l’enquête pour comprendre ce qui lui arrive et régler ses comptes…
Certains livres se prêtent à une exégèse touffue. À tel
point que, lorsqu’on débute un post, on sait déjà que la jauge des 2200 signes
va être un crève-cœur, que l’on va devoir retrancher. Pour rester dans une actualité
cinématographique récente, Dune de Frank Herbert se prête à l’explosion du
compteur et on envisage sérieusement une carrière de hacker pour reconfigurer
les règles de publication d’instagram. Imploser la jauge.
D’autres livres, eh bien... On sent poindre le délayage.
Mauvaise graine de Nicolas Jaillet est de ceux-là. J’ai pris du plaisir à la
lecture, c’est sympa. Voilà, voilà...
Entendons-nous bien, je ne suis pas pour une prescription de
lectures denses obligatoires, je suis contre les prescriptions en général. Mais
lire un bon bouquin, agréable et léger, c’est comme un rosé frais un soir d’été,
ça fait du bien par où ça passe mais c’est à peu près tout.
À vrai dire, le débat se situerai plutôt de la pertinence de
Mauvaise graine dans la catégorie polar. D’ailleurs le livre adopte une
couverture rouge vif au lieu du dress-code noir de rigueur chez les Policiers
Points, comme s’ils avaient conscience du décalage. Ma foi, Mauvaise graine est
plus un roman romantico-fantastique qu’un polar pur jus.
La première partie, celle où Julie découvre sa grossesse et
cherche le géniteur est la plus aboutie du livre, drôle et féroce (un peu).
Quand l’histoire bascule dans le fantastique et la baston, elle perd de son sel.
Si on ajoute un dénouement expédié comme une praline au-dessus de la barre transversale
un jour de match, force est de constater un délitement sur le dernier tiers du
bouquin.
Peu importe finalement l’étiquetage, porté par une plume nerveuse, une héroïne attachante, Mauvaise graine se lit sans déplaisir, facilement et s’oubliera de même.
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