samedi 1 janvier 2022

Huitième lecture PMP 2022

La vieille ferme commence à délivrer ses secrets à Katia, les événements dissimulés par les années, oubliés ou tus, qui demeurent gravés dans la mémoire du lieu. Des images volatiles, que seul un esprit sensible aux flux invisibles peut capturer.

Malgré les efforts de ses parents pour la soigner, Katia est haptophobe et ne supporte pas que quelqu'un la touche. 

Depuis le décès de son grand-père, tué par son épouse qui était dans un état végétatif depuis une trentaine d'années, la phobie de Katia évolue dangereusement. 

Je suis un grand amateur de films d’horreur. C’est tout autant pour le frisson que pour la construction de ces longs-métrages. Pour le polardeux que je suis, le film d’horreur est l’occasion de lier le noir et l’énigme. Il s’agit de remonter l’histoire, de dénouer les fils pour comprendre. Car entre deux scies sauteuses et autres joyeusetés, les protagoni... les victimes cherchent à saisir le moyen de s’extirper de l’ornière sanglante dans lesquelles elles sont embourbées et pour cela il faut en trouver l’origine.

Subséquemment lorsque l’on connait le fin mot, se dévoilant souvent en un twist final plus ou moins capillotracté, le film perd de sa saveur. Ce sont les œuvres reposant sur la pure terreur ou un sous-texte plus large qui traversent les années et méritent un nouveau visionnage (Massacre à la tronçonneuse, L’exorciste, Romero, L’antre de la folie, etc.).

L’horreur c’est très visuel finalement et il faut un sacré talent de conteur pour foutre les miquettes à la lecture. Nest pas Stephen King qui veut de fait. Nicolas Leclerc n’est pas Stephen King. Il peine à donner vie à ses personnages sans qu’ils ne soient complètement transparents, il reste au milieu du gué en quelque sorte.

Il nous reste l’enquête. Et, comment dire... On le voit arriver ce fameux twist comme la crème fouettée sur la chantilly (ça ne veut rien dire je sais). C’est là que le bas, haut et milieu blessent de concert (pas plus). Le style de ce Manteau de neige, quelque peu transparent, se voulant visuel, presque trop, ne nous ménagent pas de plages d’horreur cristalline, l’intrigue trop prévisible ne nous surprenant pas, il reste peu à se mettre sous les crocs.

Enfin, et c’est très personnel, je ne pose jamais la question en lisant King si ce dernier y croit, si ses histoires de monstres, de surnaturel s’invitant sans qu’on ne lui ai donné la permission, se nourrissent de d’une foi quelconque. Nicolas Leclerc, s’il n’est aucunement prosélyte, laisse transpirer une conviction que la schizophrénie, pour une part non négligeable, serait une perception au surnaturel trop accrue et non crue. Hum... Pas de commentaires, j’arrive à la fin de ma chronique, l’aubaine !

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