« - Que tu le veuilles ou non, t'es un Ramirez, putain d'merde ! On gagne notre vie en butant des connards, point barre. »
Qui parviendra à flinguer... la rockstar du S. A. V. ? Falcon City est en émoi. Le lancement du Vacuumizer 2000 s'est transformé en une scène de crime macabre. L'inspecteur Eddy Vox est persuadé que le coupable n'est autre que Jacques Ramirez, un salarié de la Robotop fraîchement nommé "employé de l'année" . Quant aux hommes du cartel de Paso del Rio, ils n'ont pas dit leur dernier mot...
C'est avec l'aide inattendue de deux célébrités en cavale que Ramirez parvient à leur fausser compagnie ! Alors qu'il avait planifié un week-end mémorable à Stone Creek, il se retrouve embarqué bien malgré lui dans une chasse à l'homme aussi explosive que pittoresque.
L'occasion idéale pour régler certains conflits familiaux et profiter des richesses qu'offrent l'Etat d'Arizona. Dans ce décor majestueux, nombreux sont les candidats qui courent après Ramirez.
Il est des
retards qui sont plus impardonnables que d’autres. Il y a quelque temps déjà
que j’ai continué à m’enthousiasmer devant le sens de l’esquive improbable du
plus célèbre réparateur d’aspirateur du neuvième art. Mon retour enthousiaste
de lecture a donc tardé à inonder Instagram de ses louanges embarrassantes.
C’est que c’est
chiant le dithyrambe merdum, le panégyrique lasse c’est ainsi.
Nicolas Petrimaux n’y met pas du sien, il faut bien le dire. Je délationne mais quand
même... Il reste dans la droite ligne de l’éclatante réussite du premier acte
tout en poussant la palette graphique un poil plus loin.
Ce tome 2
confirme la qualité d’écriture de cette BD, ce qui ressemble à un chaos acidulé
est un modèle d’entropie régulée où les cadavres s’entassent certes mais respectant
une logique déviante et radicale. Car c’est parfois d’une radicalité certaine ce
Il faudrait vraiment flinguer Ramirez, qu’on en revient sur certaines planches
pour confirmer, hélas, le remplissage inattendu de sacs mortuaires.
Toujours rythmé
par ces réclames décalées, absurdes et hilarantes (ah le burger de la mort Maxi
Bidosh Ultrachiz 860 !!!), ces pastilles forcent à peine le trait pour
nous rappeler tout ce qu’il nous faut absolument acheter, ce dont nous n’avons
aucunement besoin et à peine envie.
Cet opus est enfin
l’occasion de souligner le gros gros taf abattu. L’ami Nicolas de la première
case à la dernière bulle est seul sur la planche à dessin et certaines pages sont
d’une beauté étourdissante.
Bref, Il faut
flinguer Ramirez acte 2 va au-delà de la confirmation, il prend une ampleur
insoupçonnée et dépasse la déconnade flingueuse. Se desquamant de toutes références
encombrantes, Ramirez en devient une elle-même, preuve en est les quelques
sous-produits qui configurent le papier Canson en surf improbable pour prendre
la vague du succès.
Tous les signaux sont au vert, enfin rouge sang, pour un plaisir de bulle phénoménal et surtout, surtout, aucune agrafeuse n’a souffert durant la réalisation de cet ouvrage et ça...
0 commentaires :
Enregistrer un commentaire