Lettre à mon amie.
Non la rentrée littéraire n'est pas une chouette spécificité française mais relève plutôt d'un black friday qui dure deux mois pour que les bandeaux rouges soient stratégiquement placés sous le sapin.
Oui je m'en cogne allégrement des prix littéraires. Adepte d'une littérature de genre (policière et de l'imaginaire) systématiquement ignorée voire méprisée par les jurys qui ont façonné l'inconscient collectif sur ce qu'est la vraiiiie littérature, je me retrouve rarement en communion avec les primés (les primées sont de loin foutrement minoritaires).
Que Pierre Lemaitre, ancien Goncourt, dise que le polar pour lui c'est fini, comme s'il s'était débarrassé d'une blennorragie, est un symbole triste de cette triste époque.
Qu'un aréopage de personnes âgées, pour qui place aux jeunes s'adresse aux septuagénaires, désigne le meilleur livre de l'année est abyssal de connerie. Un jury nommé à vie (à vie, sans déconner, songeons-y), pour qui le comble de la diversité est de porter un poncho en écoutant de la flute de pan...
En fait, je conseille à mon amie, à tout le monde, de visionner la vidéo du compte youtube de Qu'est-ce qu'on lit ? pour se rendre compte de l'inanité totale des prix littéraires. Elle en parle bien mieux que mézigue.
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