mercredi 7 octobre 2020


Je sais pour autant que je n'oublierai jamais l'expérience proposée par The Leftovers.

Le 14 octobre 2011, 2 % de la population mondiale disparaît en une fraction de seconde, sans explications. De ce point de départ tragique, la série The Leftovers, créée par Damon Lindelof (Lost) et le romancier Tom Perrotta, déroule un récit puissant, centré sur des personnages complexes et fracturés de l'intérieur.

Fruit d'une documentation méticuleuse, Les Résonances de The Leftovers. Perdre et se (re)trouver propose une lecture globale, pointue et limpide de ce qui fait le sel de la série, de sa génèse passionnante à ses multiples symboles et ambiguïtés.

The Leftovers ou l’inanité des Emmy Awards. The Leftovers qui n’a décroché aucune nomination, zéro, peau de balle. Alors que le léviathan Game of Thrones enquillait les statuettes au fil de saisons inégales. Si le cast de GOT venait déféquer à l’unisson sur leur table basse, le jury des Emmy le féliciterait d’avoir bien mangé...

Le 14 octobre 2011, 2 % de la populations mondiale disparaît en une fraction de seconde, sans explications. Du pitch du roman de Tom Perrotta, Damon Lidelof (Lost, Watchmen...) et Perrotta vont tirer l’une des œuvres télévisuelles les plus troublantes de ces dernières années.

Je ne sais combien de vous ont vu The Leftovers. Me concernant, cette série estampillée HBO fut l’une de celles qui ont marqué au tison mes prunelles et mon cœur (avec Six Feet Under et quelques autres mais pas tant...). Un récit tragique, douloureux et profondément émouvant, de ceux qui vous hantent. C’est bien simple, j’en ai les poils qui qui font la ola rien que de l’évoquer.

The Leftovers est une saga miraculeuse qui sur ces trois saisons (particulièrement les deux dernières) réussit l’exploit d’allier recherche conceptuelle, expérimental étrange et émotion pure. Qui se permet de nous égarer, de nous rattraper dans un mouvement miraculeux. The Leftovers a consacré Damon Lindelof comme le show-runner du moment (remplaçant JJ Abrams fourvoyé dans une saga galactique aussi gracieuse qu’un kouglof au plomb nappé de ciment).

La somme de Sylvain Romieu fait le tour de la question dans cet ouvrage précis, détaillé, le Graal du Leftoverien acharné. Le roman, les prémices, le choix du casting, la mise en scène, les épisodes les plus emblématiques (ah...Celui du ferry...). Un ouvrage magnifique...

Les résonances de The Leftovers nous rappellent que c’est finalement tout con ce que nous dit cette série.

Dans les moments clés, charnières de notre existence, nos plus beaux souvenirs, nos émotions les plus intenses, tout ce qui en vaut vraiment la peine...

Étions-nous seuls ?

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