En plus RAMIREZ, il est muet, alors bon courage...
Et si derrière la légende du pire assassin mexicain... Se cachait le meilleur expert en aspirateurs de tous les temps ?
Falcon City, Arizona. Jacques Ramirez travaille à la Robotop, une entreprise d’électroménager et l’un des fleurons industriels du coin. Employé modèle, il bosse vite, bien, et sait surtout se faire discret. Pour cause : il est muet.
Sa vie bascule le jour où deux membres d'un dangereux cartel pensent reconnaître en lui l’homme qui a trahi leur organisation par le passé : Ramirez, le pire assassin que le Mexique ait jamais connu. Aussi étonnant que cela puisse paraître, sous le chapeau du nettoyeur légendaire se cacherait désormais... un expert en aspirateurs hors-pair.
Et maintenant que les hommes du cartel l’ont démasqué, ils feront tout, absolument tout... pour flinguer ce fumier !
Il est certains gimmicks qui reviennent plus régulièrement
que des selfies sur Instagram : les références. Obligées les références.
Prenez une œuvre chorale, de fantasy, il fait froid, il y a des barbus et
Game of Thrones rapplique plus rapidement qu’un vocable d’extrême droite dans
la bouche d’un ministre de l’intérieur.
De même, une violence assumée et photogénique, un apparent
chaos foutraque qui s’appuie sur une rigueur invisible, des renvois plus ou
moins discrets à la pop culture, et la mention de Tarantino est plus véloce
qu’une balle Dum Dum dans un corps innocent.
Et vous savez quoi ? Ce n’est pas complètement faux. À
la lecture d’Il faut flinguer Ramirez, le parallèle Tarantinesque est
inévitable mais s’estompe rapidement : cette BD se suffit amplement à
elle-même.
Une œuvre, quelle qu’elle soit, se mesure également aux
frissons et bons moments qu’elle procure. À cette aune, Il faut flinguer
Ramirez est dans le haut du panier. À vrai dire, elle s’en extirpe et orbite
largement au-dessus de l’osier.
Baignant dans des eighties fantasmées, une innocence kitsch,
ce premier degré abrutissant avant que le second ne noie tout dans un sous
texte cynique et gonflant. Je ne suis guère adepte des années 80, de la musique
à un doigt, l’index pianotant le synthé tandis qu’une boite à rythme syncope
sourdement (Dépêche Mode, pitié) à l'engouement naïf, typique de l’époque, quasi enfantin, envers la technologie, qui prend ici la forme d’une folie douce autour d’un nouvel modèle d’aspirateur…
Mais les Eighties à travers le prisme de
Nicolas Petrimaux, je prends.
Ramirez déborde d’une énergie roborative. Les planches
acidulées, le trait clair et punchy mettent en bulle un scénario roublard. Des personnages
improbables, des individus immédiatement incarnés se télescopent en une cavalcade
jubilatoire. Cette BD est un feu de Bengale qui crépitent de moments de franche
hilarité.
Ok... Cet album n’est pas le noir reflet d’une sombre
réalité de la nuit d’une humanité en perdition mais qu’est ce qu’on se marre
par les Dieux de l’enfer !
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