samedi 27 octobre 2018


"C’est étrange comme les choses qui débouchent sur des événements tellement énormes commencent par des moments si minuscules, si triviaux, si ordinaires"

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Fuckin' greetings les aminches.

J'aime bien, en mon blog, débuter mes post par une image, voire une vidéo, qui n'est pas la couverture du livre chroniqué. 

Cela instaure un suspense, parfois si intense, que l'on ressent une douleur métaphysique presque insoutenable, non ?

Blague à part, ce n'est pas si évident parfois, et pas toujours réussi. Mais là, en, l'espèce, c'est d'une évidence cristalline, le divin Lou.




À seize ans, Matthew n'a connu que le quartier du Queens à New York et une existence solitaire avec sa mère. 

À la faveur d'un héritage inattendu, une nouvelle vie s'offre à lui : Manhattan et ses avenues chics, la fascinante Veronica, ainsi qu'un voisin musicien qui l'embarque dans ses aventures, un certain Lou Reed... 

Matthew plonge avec eux dans un tourbillon d'amour, d'art, de liberté - au risque de se perdre.




Mai 2007. Christopher Moltisanti décède. Qui ça ?

M'enfin ! Le neveu de Tony Soprano, assassiné par son propre tonton qui réalise que Christopher a rechuté dans la poudreuse et représente un réel danger. 

Christopher Moltisanti, l'un des protagonistes principaux de l'une des plus grandes séries de tous les temps, LES SOPRANOS. Christopher Moltisanti interprété avec fièvre par Michael Imperioli : 


Suuper... 

Encore un acteur qui se prend pour un écrivain, me serais je dit connement en reposant le bouquin sur l'étal. Thanks gogod, une de mes amies, me connaissant bien, m'en a fait cadeau. Qu'elle en soit ici remerciée. 

Imperioli se prend pour un écrivain ? Il fait bien.

C'est génial WILD SIDE. Une claque émotionnelle, un petit bijou de sensation narrative. 

Le jeune narrateur du livre, d'un milieu modeste, va se trouver propulsé dans un immeuble haut standing de la Grosse Pomme et va avoir comme voisin Lou Reed, avec qui il va se lier d'amitié. Une étrange amitié entre un ado hyper sensible et une rock star détachée, narcissique mais subtilement attachante. Parallèlement, notre ado, Matthew, va se débattre dans les affres de l'amour, ce qui nous vaut une scène de sexe d'anthologie, d'une tristesse sourde, dense.

Michael Imperioli, par une écriture directe, attachante, nous prend parfois à la gorge et retranscrit avec justesse ces temps rock'n'roll avec Lou Reed comme Charon junkie du Styx new-yorkais. Lou Reed qu'il réhabilite comme l'un de ces monstres sacrés oubliés, vampirisé par un Bowie peinturluré, Lou Reed qui nous a donné l'un des plus grands albums de rock jamais pressé : TRANSFORMER.

Le style sans fioriture, directement accessible, comme une étreinte spontanée, n'est pas pour rien dans la réussite de ce roman et on se surprend à en savourer la profondeur insoupçonnée, qui se dévoile peu à peu. 

Michael Imperioli signe là un premier roman magistral. 

Lisant WILD SIDE un après midi, j'ai inséré mon marque page et délaissé un temps le bouquin. J'ai fouillé, un brin honteux, mes cartons, ma discographie et remis la main sur mon vieux TRANSFORMER. 

J'ai lancé les plages et repris ma lecture.

Such a perfect day...

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