"Roman contemplait encore l’objet qui ressemblait à un thermos ordinaire lorsque la tête du SS passa une nouvelle fois par la porte.
- Je ne devrais pas te le dire, mais tu tiens entre tes mains le plus grand secret de cette guerre. Alors, ne me déçois pas, mon garçon. Tu es notre seul espoir. Et maintenant, dégage."
***
Cześć (enfin je crois) les aminches.
Je suis un gros lecteur. Nulle vantardise de ma part, il se trouve juste que la lecture est mon plus gros moteur personnel, l'un de mes ressorts intimes les plus prégnants. Mes références se conjuguent le plus souvent à l'écrit et je me repose sur ce que j'ai lu plus que sur ce que j'ai vu ou entendu. C'est ainsi. Ce n'est ni génial ni mauvais, c'est factuel. Sans jugement de valeurs.
Comme tout lecteur, compulsif ou occasionnel, je suis soumis au contexte qui s'impose à moi. Je lis actuellement des livres estampillés "rentrée littéraire" tout en sachant l'artificialité de ce rendez vous éditorial pré-automnal.
Les lectures estivales ne font pas exception à cette imprégnation presque inconsciente. L'été voit fleurir les gros polars décomplexés, promettant de l'évasion, du mystère et du twist final qui décalque pépère...
Un résistant serre contre lui un étui métallique, À ses oreilles résonnent encore les dernières Instructions de l'officier nazi qui lui a confié « le plus grand secret de cette guerre »... Alors qu'il est pris dans une tempête de neige, sa formation d'alpiniste pourrait se révéler cruciale. Non loin de là, dans une auberge, un homme contemple par l'une des fenêtres la même bourrasque déchaînée. Après une ultime hésitation, il croque sa capsule de cyanure.
Une matinée d'automne, de nos jours, à Varsovie
Chef du département de recouvrement de biens culturels rattaché au ministère des Affaires étrangères, le docteur Zofia Lorentz est convoquée par le Premier ministre : le Portrait de jeune homme du peintre Raphaël, tableau le plus précieux jamais perdu et recherché depuis la Seconde Guerre mondiale, vient d'être localisé. Accompagnée d'un marchand d'art cynique, d'un officier des services secrets à la retraite et d'une voleuse légendaire, Zofia s'envole pour New York, étape d'une quête contrariée qui pourrait Inverser la lecture de l'Histoire et la politique internationale moderne...
Zygmunt Miloszewski, après une trilogie policière fameuse, s'essaye à une thématique qui renvoie, finalement, à bon nombres d'ouvrages : le thriller nazi. Le Troisième Reich qui a vu sombrer la conscience européenne, est propice à bon nombres d'uchronies qui n'en seraient plus si le Secret des Secrets venait à être connu.
Souvent ces livres, tissant plus ou moins habilement une trame déviante dans le cours chaotique de la seconde guerre mondiale, répondent aussi à un autre prérequis, les USA sont dans le coup. Et pas pour le meilleur, la plupart du temps. Comme OPÉRATION NAPOLÉON de Arnaldur Indriðason par exemple, pour distinguer l'un des derniers (et réussis) exercices du genre.
Zygmunt Miloszewski aplatit le clou de ce canevas mais en y apportant un ou deux petits plus. Tout d'abord, il lance ses héros dans une épopée artistico-historique, à la recherche des tableaux pillés par les nazis, exfiltrés de la Pologne martyrisée avant la chute du régime hitlérien. Surtout, LE tableau le plus célèbre, le plus mythique, légendaire : le Portrait de jeune homme du peintre Raphaël. A l'heure actuelle, ce tableau (s'il n'a pas été détruit) est toujours dans la nature. De cette absence, Miloszewski brode avec talent un scénario improbable, conspiration tordue, un peu vaine, qu'il fait glisser avec une belle énergie et une saine dérision.
Car l'autre atout de ce bouquin roboratif est sa plume alerte et ce côté un peu narquois, pas tout à fait dupe du n'importe quoi bordélique de son entreprise littéraire. Nos quatre protagonistes ressemblent parfois au club des cinq sans Dagobert, des boy scouts embarqués dans une aventure trop grande pour eux mais où ils vont faire preuve de ressources certaines.
on suit ainsi avec un plaisir jamais démenti, les tribulations tragi (car le drame n'est point absent) comique de nos quatre compères que Miloszewski sait rendre attachant jusque dans leurs hésitations sentimentalo-sexuelles qu'il sait préserver de la mièvrerie.
Ce genre de page turner se juge aussi (et surtout ?) à la force de son dénouement. Ce dernier m'a laissé un brin mitigé. Je dois avouer que la résolution du rôle des américains est un poil too much, à moins de s'adonner à un antiaméricanisme primaire que moumoute orange s'applique à alimenter avec constance.
A vrai dire, peu importe, car le devenir des Toiles de maîtres m’importait bien plus. Et, outre qu'on en apprend beaucoup sur une histoire de l'Art ludique et jamais pesante, cette résolution là vaut largement son coup de pinceau.
Je suis un gros lecteur. Nulle vantardise de ma part, il se trouve juste que la lecture est mon plus gros moteur personnel, l'un de mes ressorts intimes les plus prégnants. Mes références se conjuguent le plus souvent à l'écrit et je me repose sur ce que j'ai lu plus que sur ce que j'ai vu ou entendu. C'est ainsi. Ce n'est ni génial ni mauvais, c'est factuel. Sans jugement de valeurs.
Comme tout lecteur, compulsif ou occasionnel, je suis soumis au contexte qui s'impose à moi. Je lis actuellement des livres estampillés "rentrée littéraire" tout en sachant l'artificialité de ce rendez vous éditorial pré-automnal.
Les lectures estivales ne font pas exception à cette imprégnation presque inconsciente. L'été voit fleurir les gros polars décomplexés, promettant de l'évasion, du mystère et du twist final qui décalque pépère...
Un résistant serre contre lui un étui métallique, À ses oreilles résonnent encore les dernières Instructions de l'officier nazi qui lui a confié « le plus grand secret de cette guerre »... Alors qu'il est pris dans une tempête de neige, sa formation d'alpiniste pourrait se révéler cruciale. Non loin de là, dans une auberge, un homme contemple par l'une des fenêtres la même bourrasque déchaînée. Après une ultime hésitation, il croque sa capsule de cyanure.
Une matinée d'automne, de nos jours, à Varsovie
Chef du département de recouvrement de biens culturels rattaché au ministère des Affaires étrangères, le docteur Zofia Lorentz est convoquée par le Premier ministre : le Portrait de jeune homme du peintre Raphaël, tableau le plus précieux jamais perdu et recherché depuis la Seconde Guerre mondiale, vient d'être localisé. Accompagnée d'un marchand d'art cynique, d'un officier des services secrets à la retraite et d'une voleuse légendaire, Zofia s'envole pour New York, étape d'une quête contrariée qui pourrait Inverser la lecture de l'Histoire et la politique internationale moderne...
Zygmunt Miloszewski, après une trilogie policière fameuse, s'essaye à une thématique qui renvoie, finalement, à bon nombres d'ouvrages : le thriller nazi. Le Troisième Reich qui a vu sombrer la conscience européenne, est propice à bon nombres d'uchronies qui n'en seraient plus si le Secret des Secrets venait à être connu.
Souvent ces livres, tissant plus ou moins habilement une trame déviante dans le cours chaotique de la seconde guerre mondiale, répondent aussi à un autre prérequis, les USA sont dans le coup. Et pas pour le meilleur, la plupart du temps. Comme OPÉRATION NAPOLÉON de Arnaldur Indriðason par exemple, pour distinguer l'un des derniers (et réussis) exercices du genre.
Zygmunt Miloszewski aplatit le clou de ce canevas mais en y apportant un ou deux petits plus. Tout d'abord, il lance ses héros dans une épopée artistico-historique, à la recherche des tableaux pillés par les nazis, exfiltrés de la Pologne martyrisée avant la chute du régime hitlérien. Surtout, LE tableau le plus célèbre, le plus mythique, légendaire : le Portrait de jeune homme du peintre Raphaël. A l'heure actuelle, ce tableau (s'il n'a pas été détruit) est toujours dans la nature. De cette absence, Miloszewski brode avec talent un scénario improbable, conspiration tordue, un peu vaine, qu'il fait glisser avec une belle énergie et une saine dérision.
Car l'autre atout de ce bouquin roboratif est sa plume alerte et ce côté un peu narquois, pas tout à fait dupe du n'importe quoi bordélique de son entreprise littéraire. Nos quatre protagonistes ressemblent parfois au club des cinq sans Dagobert, des boy scouts embarqués dans une aventure trop grande pour eux mais où ils vont faire preuve de ressources certaines.
on suit ainsi avec un plaisir jamais démenti, les tribulations tragi (car le drame n'est point absent) comique de nos quatre compères que Miloszewski sait rendre attachant jusque dans leurs hésitations sentimentalo-sexuelles qu'il sait préserver de la mièvrerie.
Ce genre de page turner se juge aussi (et surtout ?) à la force de son dénouement. Ce dernier m'a laissé un brin mitigé. Je dois avouer que la résolution du rôle des américains est un poil too much, à moins de s'adonner à un antiaméricanisme primaire que moumoute orange s'applique à alimenter avec constance.
A vrai dire, peu importe, car le devenir des Toiles de maîtres m’importait bien plus. Et, outre qu'on en apprend beaucoup sur une histoire de l'Art ludique et jamais pesante, cette résolution là vaut largement son coup de pinceau.
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