"Ira-t-on bientôt jusqu'à demander des comptes aux romanciers pour les victimes qu'ils ont sacrifiées sur le papier ?"
***
Salutations distinguées les filles.
Après mon post sur MR MERCEDES la série, avant celui célébrant la nouvelle série de David Fincher MINDHUNTER, force est de constater que le Zombi n'est pas le seul à tenir le haut du scalpel au hit parade de nos angoisses. Le sérial killer est dans la place, bien au chaud et on n'est pas près de le déloger.
Avec un petit plus, qu'il n'est pas interdit de déplorer un poil, une fascination morbide pour ce monstre des temps nouveaux. Hannibal Lecterisé en quelque sorte.
Ils n'ont pas encore sortir le Serial Killerisme pour les nuls mais patientons...
En attendant, on peut se contenter de celui là :
Thomas Harris, 21 ans, est étudiant en lettres à Harvard. Grand amateur de littérature policière, il se retrouve momentanément mêlé à une enquête en cours, portant sur une série de meurtres, dont les victimes sont toutes des enfants.
C'est aussi à cette période que le jeune homme commence un stage au service des manuscrits d’une maison d'édition spécialisée dans les romans de gare et le thriller. Chargé du tri au service des manuscrits, il y fait la lecture du Manuel du serial killer, soumis de façon totalement anonyme, et qui ne propose rien moins qu’un mode d'emploi détaillé du tueur parfait ! Entre horreur et fascination, Tom choisit de rejeter le texte.
Quelle n’est donc pas sa stupéfaction lorsque, quelques semaines plus tard, il découvre ce livre en vitrine de toutes les librairies... et publié sous son propre nom, Thomas Harris !
Commence alors une véritable descente en enfer, à la limite de l'absurde : ce livre dont on lui impute la paternité et dont les réimpressions s’enchaînent à un rythme hallucinant, fournit tous les détails des meurtres qui ne cessent d'ensanglanter la région.
Et chaque tentative pour prouver à la police, à la justice, mais aussi à ses proches et à lui-même, qu'il est innocent, rapproche Thomas Harris de la cellule où croupit un redoutable prédécesseur, qui avait terrorisé le pays avec des crimes comparables, dix ans plus tôt. Qui est réellement le coupable, qui est l'auteur ? Et qui est Thomas Harris ?
Oublions donc mes phrases d’accroche, ce livre roublard, futé et jouissif n'est évidemment pas un vade-mecum sur les techniques de meurtres impunis. Ce MANUEL n'est en rien une ode aux serial killers mais s’apparente plutôt au roman à énigmes troublant dont SHUTTER ISLAND est le parangon parfait.
Si le MANUEL fait souvent songer à SHUTTER ISLAND (sans toutefois atteindre la perfection formelle du bouquin de Lehane), il s'en démarque en adoptant un ton quasi loufoque, voire absurde.
L'anti héros absolu Thomas Harris, qui geint à longueur de chapitres se débat dans une mélasse de culpabilité poisseuse, de traumas familiaux non résolus et une psychanalyse ardue.
"Depuis toujours je fais ça : je me pose à moi les questions que je devrais adresser aux autres."
On saute de révélations pétaradantes en coup de théâtres fumeux sans jamais pouvoir lâcher ce livre haletant et savoureux, d'un humour misanthrope et plaintif assez inédit dans le thriller profilé.
Si vous vous laissez porter, si vous acceptez l’enchaînement de rebondissements reposant sur une crédibilité vacillante, vous kifferez jusqu'au twist terminal qui peut se révéler surprenant si l'on ne cherche pas le fin mot sous la petite bête.
Un régal.
Qui est Thomas Harris, au fait ?
C'est lui :
Ne cherchez pas plus loin si vous ne connaissez pas le gazier, cela pourrait vous donner un indice...
Après mon post sur MR MERCEDES la série, avant celui célébrant la nouvelle série de David Fincher MINDHUNTER, force est de constater que le Zombi n'est pas le seul à tenir le haut du scalpel au hit parade de nos angoisses. Le sérial killer est dans la place, bien au chaud et on n'est pas près de le déloger.
Avec un petit plus, qu'il n'est pas interdit de déplorer un poil, une fascination morbide pour ce monstre des temps nouveaux. Hannibal Lecterisé en quelque sorte.
Ils n'ont pas encore sortir le Serial Killerisme pour les nuls mais patientons...
En attendant, on peut se contenter de celui là :
Thomas Harris, 21 ans, est étudiant en lettres à Harvard. Grand amateur de littérature policière, il se retrouve momentanément mêlé à une enquête en cours, portant sur une série de meurtres, dont les victimes sont toutes des enfants.
C'est aussi à cette période que le jeune homme commence un stage au service des manuscrits d’une maison d'édition spécialisée dans les romans de gare et le thriller. Chargé du tri au service des manuscrits, il y fait la lecture du Manuel du serial killer, soumis de façon totalement anonyme, et qui ne propose rien moins qu’un mode d'emploi détaillé du tueur parfait ! Entre horreur et fascination, Tom choisit de rejeter le texte.
Quelle n’est donc pas sa stupéfaction lorsque, quelques semaines plus tard, il découvre ce livre en vitrine de toutes les librairies... et publié sous son propre nom, Thomas Harris !
Commence alors une véritable descente en enfer, à la limite de l'absurde : ce livre dont on lui impute la paternité et dont les réimpressions s’enchaînent à un rythme hallucinant, fournit tous les détails des meurtres qui ne cessent d'ensanglanter la région.
Et chaque tentative pour prouver à la police, à la justice, mais aussi à ses proches et à lui-même, qu'il est innocent, rapproche Thomas Harris de la cellule où croupit un redoutable prédécesseur, qui avait terrorisé le pays avec des crimes comparables, dix ans plus tôt. Qui est réellement le coupable, qui est l'auteur ? Et qui est Thomas Harris ?
Oublions donc mes phrases d’accroche, ce livre roublard, futé et jouissif n'est évidemment pas un vade-mecum sur les techniques de meurtres impunis. Ce MANUEL n'est en rien une ode aux serial killers mais s’apparente plutôt au roman à énigmes troublant dont SHUTTER ISLAND est le parangon parfait.
Si le MANUEL fait souvent songer à SHUTTER ISLAND (sans toutefois atteindre la perfection formelle du bouquin de Lehane), il s'en démarque en adoptant un ton quasi loufoque, voire absurde.
L'anti héros absolu Thomas Harris, qui geint à longueur de chapitres se débat dans une mélasse de culpabilité poisseuse, de traumas familiaux non résolus et une psychanalyse ardue.
"Depuis toujours je fais ça : je me pose à moi les questions que je devrais adresser aux autres."
On saute de révélations pétaradantes en coup de théâtres fumeux sans jamais pouvoir lâcher ce livre haletant et savoureux, d'un humour misanthrope et plaintif assez inédit dans le thriller profilé.
Si vous vous laissez porter, si vous acceptez l’enchaînement de rebondissements reposant sur une crédibilité vacillante, vous kifferez jusqu'au twist terminal qui peut se révéler surprenant si l'on ne cherche pas le fin mot sous la petite bête.
Un régal.
Qui est Thomas Harris, au fait ?
C'est lui :
Ne cherchez pas plus loin si vous ne connaissez pas le gazier, cela pourrait vous donner un indice...
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