vendredi 4 décembre 2015


Salutations les aminches.

Poursuivons un  peu mon introspection cinéphilique, voulez vous ? Entamée lors du dernier post où j'avouais l'émerveillement qui m'avait étreint à la vision de MULHOLLAND DRIVE.

Parfois un autre ressenti surgit de vos tréfonds, une lame de fond qui embrase le gosier et vous pousse à brailler cette réplique définitive : 

"Mais qu'est ce qu'c'est qu'cette grosse merde !"



James Bond après avoir rasé un quartier de Mexico est sur la trace d'une organisation tentaculaire SPECTRE. 

Un tremblement de terre : Spectre. Une famine, un coup d'état : Spectre. Christope Maé sort un nouvel album : Spectre. Qui a pété sous la couette... Bon z'avez saisi le concept.

000000007 décide de traquer Spectre et son grand gourou à travers le monde. 

Grand trouloulou qui est un peu de la famille en plus...

Ah James Bond. Son machisme aussi cintré que ses costumes sur mesure et son analyse géopolitique se résumant à un vigoureux coup de genou dans les boules du type lui faisant face. 

Confessons le d'entrée, je trouvais que les 007 période Daniel Craig ont de la tenue. Surtout CASINO ROYALE. Oublions le bêtasse QUANTUM OF SOLACE.

Et SKYFALL est arrivé, faisant basculer James Bond dans une autre dimension. SKYFALL phénoménal succès financier (plus d'un milliard de dollars de recettes mondiales tout de même) et une aura critique disproportionnée faisant de ce Bond une sorte d'hybride monstrueux, un blockbuster d'auteur.

Oublié Roger Moore, son cabotinage foireux et ses gadgets à la con. Oublié Sean Connery et sa pilosité affirmée, ses pectoraux doublés en peau de marcassin transgénique. Place au classieux, au sérieux un peu triste. Sam Mendes aux manettes (auteur du très beau LES NOCES REBELLES) et Daniel Craig musculeux porte flingue au charme voyou. 

Daniel Craig que l'on aurait à priori plus imaginé en méchant de James Bond. Mais qui fit taire ses détracteurs. Un temps. Là on l'imagine pas mal en premier rôle pour un futur biopic sur Poutine. Ou bien ambassadeur d'une noble cause sur les ravages de la paralysie faciale. 

Ma stagiaire a une autre théorie : 

" - Votre Bloguerie. 
- Qu'y-a-t'il Clafoutine ?
- Votre Bloguerie, je démontrais il y a peu que Michael Jackson était toujours vivant. Mais là c'est Daniel Craig qui est mort. 
- Plaît-il ?
- Oui face aux enjeux financiers colossaux, les producteurs ont tu son décès et ils ont fait jouer son mannequin de cire à sa place. Comment expliquer autrement cette inexpressivité absolue ?"

J'ai toujours trouvé les facéties conspirationnistes de ma stagiaire rafraîchissantes et extravagantes. Mais là... Je m'interroge. 

Toute la quintessence du jeu de Craigounet 
Et que dire de sa romance avec Léa Seydoux, 20 ans de moins, qui fait irrésistiblement penser à une jeune donzelle rusée venant de se lever un vieux beau russe sur la Riviera. 

SKYFALL proposait un méchant d'anthologie, surtout grâce au talent éblouissant de son interprète Javier Bardem : 


Dans SPECTRE, on a un préretraité pépère, pieds nus dans ses mocassins, au charisme d'une pizza froide. Qui aime, que dis je qui trémousse d'orgasmes incontrôlés au son de sa propre voix. 

Il imagine les moyens les plus moisis, les plus détournés et surtout les plus lents pour tuer James Bond. Laissant à ce dernier le temps de trouver un échappatoire et mettre la bouilloire à chauffer pour infuser sa verveine.


Christof Waltz, si bon chez Tarantino, totalement transparent ici.

Mais SPECTRE avant tout c'est un scénario cosmiquement inepte. Un festival d'incohérences, d'impasses scénaristiques.

A faire passer ses prédécesseurs pour des documentaires réalistes moldaves. 

Il serait fastidieux d'en faire l'inventaire ici. Trop long. Refaire le film merci bien.

Une fois m'a suffi.


1 commentaires :

  1. Bon...
    T'es dur, encore.
    Mais vu que je piqué un somme avant la 1ère heure, tu ne dois pas être loin de la vérité.
    Et ça fait chier, parce que Skyfall avait réussi à faire vibrer ma fibre bondesque, quoi que tu en dises. L'était millimétré, çui-là et Dany avait la grande classe.
    Ouaip. On comprend qu'il rechigne à en faire un dernier, hein...

    D'façon, y'a jamais eu qu'un seul James Bond : Goldfinger !
    Ok, je valide Dr No, aussi, pour Ursula sortie des eaux...
    Ah, Sean, tu me manques :(

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