1962, les aminches.
Rock'n'roll et blousons noirs. L'Amérique triomphante n'existe pas. Elle a perdu la guerre. Le troisième reich a gagné, les nazis ont emporté la course à la bombe A et rasé Washington de la carte.
L'Axe s'est partagé le territoire des USA :
Hitler est mourant et la succession annoncée est féroce. L'alliance avec les Japonais sera-t-elle respectée par son héritier ? Une guerre entre les deux empires se profile-t-elle ? Les Allemands, unique détenteur de la bombe atomique, le déséquilibre ultime de la terreur, vont -ils la lâcher sur San Francisco pour faire plier les Nippons ?
Dans ce contexte tendu, une rumeur se propage, un film montre la monde tel qu'il pourrait être, tel qu'il devrait être, tel qu'il est ? Ce sont les alliés qui ont remporté la guerre mondiale, les puissances de l'axe ont été défaites.
Que peut un film contre la réalité ?
Rien à priori, mais en ce cas pourquoi les SS tiennent-ils tant à mettre la main sur son réalisateur renégat qui se fait appeler le maître du haut château ? Pourquoi cette panique qui les gagne ?
Une jeune femme, en possession d'une bobine du film interdit, un jeune résistant chargé de livrer une autre de ces bobines vont s'employer à fuir les SS lancés à leurs trousses et rencontrer ce foutu Man in the high castle.
Voilà brossé à grands traits l'intrigue de la dernière adaptation en série d'un roman de Philip k Dick , l'un de ces plus fameux :
Tout d'abord, gonflé le mec ! Frank Sponitz en l’occurrence (THE WEST WING). Le maître du haut château est en effet un roman déroutant qui me laissa une impression mitigée : un univers intense, un pitch d'enfer et une fin incompréhensible.
Un roman écrit sous l'aune du Yi Jing, art ancestral de divination orientale : on laisse des baguettes et la configuration de ces dernières est censé nous dévoiler notre avenir possible.
Mouais, m'est surtout avis que Phil abusait pas mal de substances psychotropes.
LE MAÎTRE DU HAUT CHÂTEAU traîne ainsi une réputation d'impasse télévisuelle ou cinématographique.
Cela ne fit pas reculer Spotniz qui décida d'adapter ce Dick et le proposer à Amazon nouveau venu dans l'univers des séries. Tremble Netflix, le grand méchant capital débarque, Amazon et son évasion fiscale, son management brutal, propose une foutue bonne série. Ça fait mal au cul mais c'est ainsi.
THE MAN IN THE HICH CASTLE est une sacrée réussite sur ces premiers épisodes tout du moins. Cet univers dystopique est posé implacablement : les films, les réclames, tout cet arrière plan des Sixties que nous connaissons par coeur est subtilement détourné et nous constatons que nous avons échappé au pire.
Quoique le pire nous rattrape en ce moment...
THE MAN IN THE HIGH CASTLE, dont le pilote m'avait inexplicablement laissé froid lors de mon premier visionnage, est un parfait mélange d'action bien menée, de personnages attachants et d'un sous texte terrifiant.
Le casting est parfait, la jeune et (vraiment) charmante demoiselle, en détresse mais qu'il vaut mieux éviter de gonfler quand même rapport qu'elle maîtrise très bien l’Aïkido, est plutôt juste :
Alexa Davalos, jeune actrice que je n'avais point encore vu, et qui s'en sort plutôt honorablement, comme le reste du casting.
Le vrai atout de THE MAN a plus de bouteille, une carrière plus longue et intéressante derrière (et devant espérons le) lui :
Rufus Sewell a ce qu'il faut pour rendre cette suavité glaçante que confère une intelligence aiguë doublé d'un fanatisme forcené au service d'une idéologie génocidaire. Il incarne parfaitement ce SS à l'élégance flippante dans son uniforme cintré et ses bottes cirées. Impeccable.
THE MAN est pour l'instant l'une des plus belles pépites de cette rentrée. L'idée d'avoir choisi le cinéma à la place de la littérature (c'est un livre l'oeuvre interdite dans la nouvelle de Dick) est particulièrement fructueuse.
Les allers retours entre nos deux échappés les autres personnages et la grande Histoire macabre sont bien foutus et équilibrés, s'imbriquant idéalement dans une mise en scène sans effets de manche, classique et efficace.
Nan il n'y a rien à dire, il faut juste attendre le dénouement et savoir comment notre show-runner va se dépatouiller de cette non fin du roman originel...
Pourquoi une sauterelle ?
Le poids d'une sauterelle ? sans déconner ..?
les plus attentiv(f)es le sauront en visionnant le bande annonce ci-dessous.
Oui je sais...
C'est irritant...
Salut Namimacounet...
RépondreSupprimerMaintenant que j'en ai terminé avec l'excellent Jessica Jones, je vais me coller au château d'haut, là, parce que ta critique est la suite d'une longue série toute aussi bonnes.
Dans l'intervalle, je continue quand même à regarder le très fun Flash, le bofmébon Arrow, l'étonnant Gotham, le jémébienCoulsonméycommenssamgaver Shield dans la fibre super-héroïque, en attendant maintenant avec impatience Luke Cage et Iron Fist, vu le traitement que Net Flix impose aux "Dark Knights" de Marvel.
David Tennant en homme pourpre/Kilgrave dans JJ, l'est aussi bon que le Wilson Fisk de Daredevil, parole de ouam.
Ah, ouais, je me fais aussi la séquelle de Heroes, juste pour Hiro Nakamura.
Sinon WD, toujours, parce que bon. Et les évidents You, Me and the Apopo & The Knick, toujours aussi parfaits.
Et je donne aussi dans le post-apo Ipman avec Into the Badlands. Je plie le linge en même temps, c'est nickel.Pour finir, j'ai le 1er de The Expanse à voir, il parait que ça vaut le coup ne serait-ce que pour les effets spéciaux, à voir si le scénar suit.
Voilà, c'est un p'tit point séries, histoire de dire que je continues à te lire et que t'es pas à l'abri que je t'embrasse au passage.
Bisou, pour la peine.
coucou l'aminonyme. Comme quoi le sommeil ne t'es pas (trop) indispensable, tu bouffes de la série.
SupprimerAlors, oui Jessica Jones je visionne, en dessous de DD mais ça reste hautement visionnable surtout pour David Tennant assez fabuleux, j'ai plus de mal avec l'actrice.
Into the badlands, ça délasse c'est vrai pas très toptop mais ça le fait comme plaisir coupable.
Expanse est dans les tuyaux mais ce n'est que le pilote, le reste arrive mi décembre J'avais commencé le bouquin, pas mal mais dense, très dense. Et puis bon c'est sur Syfy, la chaine qui bousifie à tour de péloche.
The Knick, dans la lignée de la première saison, c'est dire la qualité, moins de surprise mais Clive Owen, là, il touche au sommet de son art.
Bon Flash, je n'accroche pas : The Shield : DD m'a tuer. Arrow laissé tombé avec son virage je suis gentil je ne tue plus, enfin je ne le fais plus exprès. Quant à Gotham ah oui ? la tendance s'est inversé alors.
Voili voilou mon ami, je te claque une bise velue et virile, prends soin de tes pioupiou et de ta charmante (ce dont je ne doute point) .
P;s : lu "Emprise" en comics, pas mal, tu connais. Et East of west ? Biz.