dimanche 2 mars 2014

Coucou les aminches. Aujourd'hui une étude comparative : d'un côté de la balance le livre et le poids des mots, sur l'autre plateau de la balance le film tiré de ce livre : le choc des images.

"Excusez moi Divin Blogueur mais il me semble que...
- Oui jeune Pépita ?
- Mais n'est ce pas votre naminonyme qui vous a suggéré le sujet de ce post ?
- Oui bon bref, heu, sinon, tu as des nouvelles de Pépito ?"

Bon... Pour aborder sereinement cette thématique des adaptations cinématographiques, il faut bien parler du cas de Stephen mon ami du Maine, du king himself. 

Ah Stephen King et les adaptations tirées de ces bouquins, et bien s'il y en a des pourrites de la mort qui tuent son aïeule (DOME par exemple qui part bien et finit dans la daubasse bien épaisse), quelques unes tirent leurs épines du feu : CHRISTINE de Carpenter, CARRIE de De Palma, LES ÉVADÉS de Franck Darabont. Mais ces adaptations ne valent pas celle là à mon sens : 


Paul Sheldon, romancier et créateur du personnage de Misery dont il a écrit la saga est satisfait. Il vient enfin de faire mourir son héroïne Misery et peut passer à autre chose. Il quitte l'hôtel de montagne où il a l'habitude d'écrire et prend la route de New York. Pris dans un violent blizzard, sa voiture dérape dans la neige et tombe dans un ravin. Paul Sheldon doit son salut à Annie Wilkes, infirmière retraitée qui vit dans un chalet isolé. Annie est justement une fan inconditionnelle de Misery. Elle va mal prendre la mort de Misery, c'est peu de le dire !

Entendons bien le livre de King est bon, très bon même. Mais le film est un cran au-dessus. Tout d'abord, il est plus sec, débarrassé des "scories kingienne", sa tendance à en faire parfois trop. 

Balise spoiler, alerte, tut tut tut, pouetpouet !

La mort du shérif est mieux rendue dans le film, un coup de fusil à pompe et hop, la mort à la tondeuse à gazon du livre est plus gore mais moins efficace.

Fin de la balise, retour au monde normal des gens gentils.

Ensuite, on a la SCÈNE que l'on repasse au ralenti, plan par plan. Une ode à la rééducation orthopédique. 


Enfin, les filles, l'argument massue (c'est le cas de le dire) du film, et en ce dimanche de cérémonies pince fesses ou l'on décerne des objets contondants dorés pour se récompenser entre soi, c'est tout à fait approprié : 


Ma foi, j'aurai pu jouer le joker moi ! 
Kathy Bates. Phénoménale. La scène où elle comprend que Paul s'est déplacé parce que son bibelot pingouin n'est pas orienté du bon côté est anthologique. Oui je sais, j'ai omis une balise spoiler. 

Kathy a eu l'oscar pour sa composition saisissante d'une psychopathe férue de littérature disons grand public et je profite de cette occasion pour écrire que Marc Lévy est surement un charmant garçon, à bon entendeu(r)se...

'Videmment on ne peut passer sous silence le cas SHINING.

King n'as pas apprécié l'adaptation de kubrick, voilà ce qu'il en disait à l'époque : 


«C'est comme une splendide Cadillac sans moteur. On peut s'asseoir dedans, apprécier le parfum de la garniture de cuir — la seule chose qu'on ne peut pas faire, c'est conduire où que ce soit. [...] Le vrai problème, c'est que Kubrick a entrepris de faire un film d'horreur sans rien comprendre au genre »

J'ai lu SHINING dans ma période Kingovore et j'en garde un souvenir brumeux, mais je me rappelle un livre personnel et douloureux. SHINING est un livre sur l'alcoolisme en fait, et King tétait férocement du goulot. SHINING était une fable, un moyen pour King d'exorciser sa culpabilité. Or cet aspect des choses, Kubrick n'en a rien à cirer. 

Kubrick conduit sa Cadillac dan une autre direction, une oeuvre métaphysique, sèche et terrifiante. je ne suis pas un grand fan du cinéma Kubrickien trop désincarné et froid à mon goût, mais il n'a pas raté son travelling avec SHINING. Ses images ont imprégnées nos rétines. Et puis Jack quand même...


Moi cabotin ?  Oui mais avec génie...
king supervisa plus tard une adaptation télé plus fidèle au livre, vous vous en souvenez ? Non ? Rien d'étonnant, nullanissime... Désolé Stephen.

Après cette longue parenthèse Kingienne, je trouve peu d'adaptations supérieures aux livres originels. Mon amour immodéré de l'encre sur papier me pousse sûrement à la partialité. 

il y a bien le cas Babal.


Merdum, pas çui là, j'y reviendrai cela dit !

Lecter est d'abord la créature de l'écrivain Thomas Harris qui déclinera son génie du mal en quatre romans : 

- DRAGON ROUGE. le livre est évidemment supérieur, même si la version de Michael Mann LE SIXIEME SENS est intéressante

- HANNIBAL le livre est meilleur même si c'est l'opus le plus faible de la saga. Le film de Ridley Scott est grand guignol, on sent qu'il cherche la scène choc, il cherche un poil trop à mon sens. 

- LES ORIGINES DU MAL ou comment Hannibal est devenu Le cannibale. Très bon livre versus bousasse. 

Et bien sûr : 


Bon là tout y est, ce livre va être pillé. Les interrogatoires chaise pliante devant vitre, tueur manipulateur etc. 

Mais tous ces pillards sont loin d'avoir le talent de Thomas Harris pour les rebondissements qui s'insèrent naturellement dans le récit et ne sentent pas le pré-fabriqué

J'ai adoré ce livre alors quand le film est sorti : ouais c'est ça, me prenez pas pour un chorizo !


La claque !



Bon là tout y est, ce film va être pillé. Les 
interrogatoires, chaise pliante devant vitre, tueur manipulateur etc.

L’interprétation inégalée (quoique) d'Anthony Hopkins et Jodie Foster qui lui rend la pareille avec classe. 

Tous les films sur les tueurs en séries qui suivent se réfèrent plus ou moins à cette oeuvre matricielle. Je ne vois que SEVEN qui a renouvelé le genre. 

Bon allez match nul !

Je finirai par une anecdote personnelle. M'étant retrouvé dans une mauvaise passe, je végétais un brin, je me morfondais sévère et je filais dans une bouquinerie comme souvent à cette époque. Un peu au hasard, j'achetais 


Quelle idée étrange que ce bouquin en pleine déprime. 

Oui mais moi en plein spleen, je suis capable de m'enfiler l'intégrale de Brel devant JOHNNY S'EN VA EN GUERRE...

Le livre est pas mal. Mais l'auteur se met un peu trop en scène à mon goût.  

Mais ce livre est une rognure d'ongle face à 


Bon en même temps ce film ferait parti de mon panthéon personnel. Si j'en avait un. 
















Voili voilou les aminches. J'aurai bien sûr pu vous conter tant d'autres adaptations : 


Une prochaine fois les filles !

4 commentaires :

  1. Pour King, t'aurais pu mettre La ligne verte, peut-être.
    L'bouquin est sympa, sa construction narrative avec les chapitres consacrés à la souris n'est pas du tout rendue dans le film, mais beurdel, le film est vachement bien, au moins aussi bien que l'bouquin, non ?
    Et Ça, j'ai pas lu le bouquin, mais j'en suis toujours pas revenu comment un téléfilm tout pourri en 2 parties avec des effets spéciaux en carton-pâte pouvait faire autant flipper. Compte tenu des moyens, on est pas loin du génie.

    Bon, j'reviendrai pas sur Dune, mais... Si, quand même un peu, juste pour dire que le film de Lynch est une entité à part entière, et donc une réussite en soi.

    Blade Runner, qu'a pas grande chose de commun avec le bouquin de Dick "Est-ce que les robots rêvent de moutons électriques" ou un truc du genre, j'me rappelle plus, mais est une référence dans mon p'tit cœur de geek des années 80.

    J'laisse le débat vérolé du Seigneur des Anneaux à qui en voudra, par contre, parce que j'suis pas objectif : je joue avec MicMac à JRTM (NdT : le Jeu de Rôle des Terres du Milieu).

    Après, dans la thématique, t'as la variante BD... V pour Vendetta, les Watchmens, 300, Sin City, From Hell, etc... J'te laisse ça pour un autre article [;)]

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    1. ... Tin oui la variante BD... pas mal... Merki!
      Sinon oui Blade Runner mais je n'ai pas lu çui là de Dick mais je doute qu'il soit à la hauteur de ce foutu chef d'oeuvre ! Et en fait je crois que j'ai préféré les films aux livres rapport Seigneur des anneaux. mlais t'as raison glissant le débat :d

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    2. Bon alors CA, le livre, est magistral dans l'horreur. A peine surpassé peut-être par SIMETIERRE. je n'ai pas vu le téléfilm mais l'a pas l'air honteux :

      http://www.telerama.fr/livre/stephen-king-de-l-ecrit-a-l-ecran,104455.php

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    3. >>> Sinon oui Blade Runner mais je n'ai pas lu çui là de Dick mais je doute qu'il soit à la hauteur de ce foutu chef d'oeuvre !

      Alors, j'peux te faire la passerelle des passerelles : l'adaptation BD de "Do Androïds dream of Electric Sheep", qui fait le pari, plutôt réussi, de reprendre le texte INTEGRAL du bouquin, mis en images et en bulles.
      http://www.bedetheque.com/serie-27269-BD-Do-androids-dream-of-electric-sheep.html
      - J'ai zappé le dernier tome, par contre, faut que j'me le trouve -

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