« Plus encore que la guerre, c'est la paix qui m'inquiète. »
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Été 1940 : la France est occupée. Certains pourtant refusent la fatalité : à Paris, au cœur du musée de l’Homme, quelques ethnologues se réunissent, bientôt rejoints par des gens de tous horizons — avocats, religieuses ou garagistes.
Autour de Boris Vildé, d’Anatole Lewitsky, d’Yvonne Oddon, ces visionnaires posent les bases de la lutte qui mènera à la Libération : évasions de prisonniers, passages vers l’Angleterre ou la zone libre, et publication d’un journal clandestin, Résistance.
Mais ces insoumis de la première heure seront bientôt trahis, dénoncés à la Gestapo et, pour beaucoup d’entre eux, exécutés.
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Il est des ouvrages qui m’obligent à ne pas quêter le bon
mot, l’obsession de la tournure, la hype du titre qui claque au vent.
Des vivants donc. Puissante et grandiose BD sur le réseau du Musée de l’homme face à l’occupation nazie. C’était déjà un beau projet que ce musée, un endroit accessible, ouvert aux classes populaires, forcément suspect en ces temps de montée du fascisme où l’on glapit gauchiste à chaque nouvelle avancée.
C’est assez frappant de voir que si l’on remplace gauchiste par wokiste...
Je ne vais guère compliquer les choses, lisez Les vivants, ce livre est un chef d’œuvre de scénario avec l’utilisation sobre d’un quatrième mur poignant, de mise en beauté par une approche aquarelliste du trait.
La presque totalité des membres de ce réseau seront dénoncés, assassinés...
Paul Rivet
René-Yves Creston
Jacqueline Bordelet
Pierre Walter
Agnès Humbert
Léon-Maurice Nordmann
Elisabeth de la Panouse
Simone Martin-Chauffier
Marcel Abraham
Claude Aveline
Jean Cassou
René Sénechal
Sylvette Leleu
Thérèse Beguinot
Gisèle Joland
Georges Ithier
Germaine Tillon
Yvonne Odon
Anatole Lewitsky
Boris Valdé
Et pourtant, le temps qu’ils vécurent, ils furent plus vivants que tant d’autres...
Magnifique.
« Les évènements relatés dans ce livre s’approchent au plus près de la réalité historique. Tous les personnages ont véritablement existé. Tous les mots qu’ils prononcent sont les leurs [...] »
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