"Qu'est ce qu'un Dieu ? Comment savoir s'ils existent ? Les gens y croient donc c'est réel. Donc on sait qu'ils existent. Qui a existé en premier ? Les Dieux ou les croyants ?"
***
Bien le bonjour les filles.
Durant cette première quinzaine juillettiste, les marronniers médiatiques sont revenus envahir nos fenestrons.
Les mêmes images en boucles de bachelier(e)s ivres de bonheur de faire partie des 80 % de reçus, les recalés reniflant leur loose à force de s'entendre dire que le niveau baisse, nom d'une couille velue ! Et que e(lles)ux sont juste en dessous.
En hommage donc, un sujet de bac.
Philo.
Qu'est ce qui différencie vraiment l'homme de l'animal ?
Le rire ! Moui... Une n'amie de moi me certifie que les chevaux s'en payent une frange parfois, toutes ratiches dehors.
L'empathie ? Ma foi depuis que j'ai vu la vidéo de ce prédateur voulant sauver le zèbre du croco...
Le meurtre gratuit..? Ah là, on se rapproche ?
Le fait religieux ?
'Tin, pitêtre bien..!
L'homme a une soif, jamais assouvie, de Dieux.
En loutre, ils sont plus nombreux qu'on ne le pense.
Un homme sortant de prison rencontre un vieil escroc qui l'embauche comme garde du corps, et l'entraîne dans un long périple à travers les Etats-Unis. L'ex-détenu découvrira alors que son "patron" est un ancien dieu en plein combat contre les divinités modernes : Internet, les voitures, la télévision, et tous les nouveaux médias.
Le chef d'oeuvre de Neil Gaiman, réputé inadaptable, débarque sur petit écran, précédé d'une réputation flatteuse ; absolument méritée.
Les show runners, Michael Green et Bryan Fuller, se connaissant depuis HEROES (tremble aminche, tremble...), se sont attaqués à la Montagne.
Je connais un peu Fuller, depuis PUSHING DAISIES et HANNIBAL pour un résultat pour le moins mitigé. Je trouvais son style ampoulé, son goût de l'image léchée et étrange un peu forcée. A vrai dire, je l'imaginais palucheur de péloche prétentieux et saoulant, surtout sur la dernière saison de HANNIBAL.
Force est de constater que sa caméra un poil grandiloquente se marie parfaitement avec la trame serrée et majestueuse du roman.
Il faut dire qu'il est bien aidé par ce chef d'oeuvre de la littérature fantastique, où Gaiman renverse la perspective, ce sont les croyants qui font la religion. Si plus personne ne croit en elle, la divinité disparaît.
Gaiman occulte soigneusement les pignons sur Streets, Catholicisme, Islam, Bouddhisme etc. sont épargnés par Neil. Fuller, voulant s'éviter les fourches des fans, reste très fidèle aux romans et se focalise sur un bestiaire réjouissant de cultes obscurs, de dogmes remontant aux fond des âges.
Ricky Whittle iterprête avec une sobriété limitée, disons, le colosse Shadow Moon.
Ricky n'est pas un acteur shakespearien mais il est idoine dans le rôle du taiseux musculeux dépassé par les événements. Il colle bien à son alter ego de papier, se laissant porter par les péripéties, anesthésié par la douleur d'avoir perdu sa femme et d'un naturel placide.
Ricky est éclipsé par ses partenaires.
Le premier d'entre eux, le mystérieux Voyageur (Mr Wednesday en VO), roublard, matois et potentiellement une bonne grosse enflure.
Ian McShane, qui n'a plus rien à prouver depuis le terrifiant Swearengen de DEADWOOD, fait encore son numéro. Il cabotine avec aisance, jouant souplement de son indéniable charisme, pour incarner ... Oups, j'ai failli le dire.
Embarquant Shadow dans une guerre sans merci contre les nouvelles divinités tutélaires, les diverses facettes du consumérisme triomphant.
Gillian Anderson prête sa sensualité froide, son jeu cérébral, à Média, aux mille visages, Marilyn Monroe, Judie Garland et Bowie himself. Géniale et décalée.
A l'image de la série, qui multiplie les plans époustouflants, les scènes braques.
[qui enterre par ailleurs, avec d'autres, le revival boursouflé de TWIN PEAKS, qui se la joue perchée dans la stratosphère mais qui, avec ses acteurs figés, jouant tel des automates déréglés, provoque un ennui poli et une légère commisération devant tant de bizarrerie, autant forcée que vaine...]
Porté par une histoire splendide, collant au roman de Gaiman, AMERICAN GODS est une touffue réussite qui mérite bien les quelques efforts consentis en début de saison devant l'apparent nanawak liminaire.
AMERICAN GODS ne se veut pas un brûlot, un rude coup de boule blasphématoire adressé aux cultes de tous poils ni un comparatif railleurs des croyances en un maintenant, après, salvateur tant que l'on accorde ses prières à qui de droit.
Cela d'autres le font :
Et le font très bien.
Durant cette première quinzaine juillettiste, les marronniers médiatiques sont revenus envahir nos fenestrons.
Les mêmes images en boucles de bachelier(e)s ivres de bonheur de faire partie des 80 % de reçus, les recalés reniflant leur loose à force de s'entendre dire que le niveau baisse, nom d'une couille velue ! Et que e(lles)ux sont juste en dessous.
En hommage donc, un sujet de bac.
Philo.
Qu'est ce qui différencie vraiment l'homme de l'animal ?
Le rire ! Moui... Une n'amie de moi me certifie que les chevaux s'en payent une frange parfois, toutes ratiches dehors.
L'empathie ? Ma foi depuis que j'ai vu la vidéo de ce prédateur voulant sauver le zèbre du croco...
Le meurtre gratuit..? Ah là, on se rapproche ?
Le fait religieux ?
'Tin, pitêtre bien..!
L'homme a une soif, jamais assouvie, de Dieux.
En loutre, ils sont plus nombreux qu'on ne le pense.
Un homme sortant de prison rencontre un vieil escroc qui l'embauche comme garde du corps, et l'entraîne dans un long périple à travers les Etats-Unis. L'ex-détenu découvrira alors que son "patron" est un ancien dieu en plein combat contre les divinités modernes : Internet, les voitures, la télévision, et tous les nouveaux médias.
Le chef d'oeuvre de Neil Gaiman, réputé inadaptable, débarque sur petit écran, précédé d'une réputation flatteuse ; absolument méritée.
Les show runners, Michael Green et Bryan Fuller, se connaissant depuis HEROES (tremble aminche, tremble...), se sont attaqués à la Montagne.
Je connais un peu Fuller, depuis PUSHING DAISIES et HANNIBAL pour un résultat pour le moins mitigé. Je trouvais son style ampoulé, son goût de l'image léchée et étrange un peu forcée. A vrai dire, je l'imaginais palucheur de péloche prétentieux et saoulant, surtout sur la dernière saison de HANNIBAL.
Force est de constater que sa caméra un poil grandiloquente se marie parfaitement avec la trame serrée et majestueuse du roman.
Il faut dire qu'il est bien aidé par ce chef d'oeuvre de la littérature fantastique, où Gaiman renverse la perspective, ce sont les croyants qui font la religion. Si plus personne ne croit en elle, la divinité disparaît.
Gaiman occulte soigneusement les pignons sur Streets, Catholicisme, Islam, Bouddhisme etc. sont épargnés par Neil. Fuller, voulant s'éviter les fourches des fans, reste très fidèle aux romans et se focalise sur un bestiaire réjouissant de cultes obscurs, de dogmes remontant aux fond des âges.
Ricky Whittle iterprête avec une sobriété limitée, disons, le colosse Shadow Moon.
Ricky n'est pas un acteur shakespearien mais il est idoine dans le rôle du taiseux musculeux dépassé par les événements. Il colle bien à son alter ego de papier, se laissant porter par les péripéties, anesthésié par la douleur d'avoir perdu sa femme et d'un naturel placide.
Ricky est éclipsé par ses partenaires.
Le premier d'entre eux, le mystérieux Voyageur (Mr Wednesday en VO), roublard, matois et potentiellement une bonne grosse enflure.
Ian McShane, qui n'a plus rien à prouver depuis le terrifiant Swearengen de DEADWOOD, fait encore son numéro. Il cabotine avec aisance, jouant souplement de son indéniable charisme, pour incarner ... Oups, j'ai failli le dire.
Embarquant Shadow dans une guerre sans merci contre les nouvelles divinités tutélaires, les diverses facettes du consumérisme triomphant.
Gillian Anderson prête sa sensualité froide, son jeu cérébral, à Média, aux mille visages, Marilyn Monroe, Judie Garland et Bowie himself. Géniale et décalée.
A l'image de la série, qui multiplie les plans époustouflants, les scènes braques.
[qui enterre par ailleurs, avec d'autres, le revival boursouflé de TWIN PEAKS, qui se la joue perchée dans la stratosphère mais qui, avec ses acteurs figés, jouant tel des automates déréglés, provoque un ennui poli et une légère commisération devant tant de bizarrerie, autant forcée que vaine...]
Porté par une histoire splendide, collant au roman de Gaiman, AMERICAN GODS est une touffue réussite qui mérite bien les quelques efforts consentis en début de saison devant l'apparent nanawak liminaire.
AMERICAN GODS ne se veut pas un brûlot, un rude coup de boule blasphématoire adressé aux cultes de tous poils ni un comparatif railleurs des croyances en un maintenant, après, salvateur tant que l'on accorde ses prières à qui de droit.
Cela d'autres le font :
Et le font très bien.
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