"Le contrôle est aussi réel qu'une licorne à une patte qui galoperait vers un double arc-en-ciel""
Coucou les aminches.
Je ne sais pas vous mais on m'a quelque fois étiqueté. Bobo gauchiste c'est arrivé. Geek aussi et plus souvent. Les autre qualifications plus viriles, passons outre voulez-vous...
Geek ?
Certes je porte des lunettes. Il m'arrive de lancer les dés avec les potos pour des soirées jeux de rôles joyeusement régressives. La bande de BIG BANG THEORY me fait bien marrer. J’achète de temps en temps des comics etc.
Mais collez moi devant un smartphone et on dirait une amibe devant un couteau suisse. Mon ordi ne doit tourner qu'à 20% de sa capacité et encore je suis large. Réseaux sociaux et applications provoquent mon ébahissement. Je confesse même un côté réac quant aux Facebook, Instagram, Twitter etc. qui séparent les gens tout en faisant semblant de les rapprocher, et les vident de leurs neurones.
Je sais, je sais, certaine namie me répète que ce ne sont que des outils mais je ne peux m'empêcher de vieuxconiser à pleins cubes en songeant révolution numérique.
Bref, je serais un geek culturel si vous vous voulez et un dinosaure analogique.
Autant vous dire, qu'à prieuré...
... Ne devrait pas être ma tasse de Pur Malt.
Pourtant cette série me captive.
Cela fait deux saisons maintenant que dure l'enchantement.
Ce qui va suivre dévoile des moments clés de la première saison de MR ROBOT.
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Nous avions laissé Eliott (et son père qui squatte les replis de son cerveau, le fameux Mr Robot) après le piratage de E Corp, la multinationale des multinationales. Effacement des données et des dettes de tout le monde, le plus grand hack de l'histoire.
Voilà ce qui séduit tout d'abord dans cette deuxième saison : cette radicalité. Le grand Reset a bien eu lieu. Le chaos s'installe, les gens ne peuvent plus retirer d'argent liquide, ne peuvent plus justifier de titres de propriété, le Bitcoin est devenu la monnaie universelle...
La série dévoile peu à peu le délitement de la société, un effondrement progressif ; des ordures qui s'amoncellent, l'éclairage public qui vacille.
Cette lente érosion fait miroir au délabrement continu de la santé mentale d'Eliott.
Toujours finement campé par Rami Malek qui prête son physique lunaire, sa voix monocorde et ses yeux globuleux à Eliott Anderson génie du piratage informatique. Rami restitue parfaitement le combat qu'il mène pour sauvegarder son intégrité psychique.
En effet, Mr Robot, qui prend l'identité de son père décédé mais s'apparente plus à un coté obscur, habite les méandres de sa psyché, cannibalise son temps de sommeil et grignote sur celui de veille.
Mr Robot est joué par Christian Slater, plus sobre et moins pénible que dans la première saison.
Les six premiers épisodes narrent la lutte féroce entre Eliott et Mr Robot pour le contrôle d'une conscience pleine et entière.
Tout se joue dans cet entre deux. Et doit-on croire ce que voit Eliott ? Peut on le tenir pour acquis ? Après tout, comme le dit Eliott lui même, nos yeux et oreilles ne sont que périphériques défectueux reliés à notre disque dur et qui peinent à décrypter un monde complexe.
Et puis...
Au mitan de la saison, un épisode furieusement barré brise la table et envoie tout scier. Un total renversement renversant de perspective.
Fort ! Très fort !
En parallèle on assiste médusé aux conséquences du piratage de E Corp. La révolution a eu lieu. Bien.
Et ?
Les hautes sphères continuent de tourner sur elles mêmes, bien peinardes et l'on se prend à douter des vocations libertaires et bien attentionnées de la Fuck Society (association des pirates menés par Eliott/Mr Robot) et surtout de la Dark Army, vaste organisation de pirates fanatisés et bien bien chelous.
La sœur d'Eliott, Darlène...
... Carly Chaikin, une sorte d'Angelina Jolie badass en plus dodue (légèrement)... essaye de maintenir l'assiette mais le manche se fait glissant et elle se voit vite dépassée par la cascade de merdes qui s'abat.
MR ROBOT nécessite de notre part une volonté de laisser choir. Oublier les règles du jeu présupposées de la fiction sérielle classique. MR ROBOT a ses propres règles du jeu mais si on laisse happer les filles, on est d'un sacré voyage !
Accrochez vous ! L'intrigue se fait parfois labyrinthique, sinueuse. Sam Esmail le showrunner appuie occasionnellement plus que de raisin sur l'intriguant foutraque et on verse une ou deux fois dans du sous Lynch fumeux.
Mais hors ces deux, trois afféteries MR ROBOT confirme qu'elle est bien la série la plus génialement intrigante du moment.
Mise à jour acceptée !
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