samedi 22 octobre 2016


... Il n'en restera rien...
Bien le bonjour les aminches. 

Heureusement que les chaines du câble existent ou du moins des diffuseurs plus confidentiels que les mastodontes télévisuels. Le nez rivé sur les courbes d'audiences, ces puissants networks ont défini une stratégie bien établie : la frilosité.

Miser sur des valeurs soi disant sûres, supposément bankables pour mouliner de la série aussi enthousiasmante que de la pisse d'âne en phase terminale. 


Commençons par le moins pire les filles. C'est dire. 

Toute une époque, le temps où Gibson n'était pas tricard à Hollywood. THE LETHAL WEAPON initiait le règne de Gibson avant sa chute, Mel avant le Mal. 

Fox a décidé de ressusciter le duo de flics mal assortis. Sans les cascades ébouriffantes mais avec le même ton gentiment vanneur. 


Les acteurs ont suffisamment de métier pour jouer juste. Par rapport à ce qui va suivre c'est Byzance au Bangladesh. 

Bien sûr les enquêtes ne valent pas un pack de Kro mais le pilote se regarde sans trop de déplaisir. Juste le pilote. On ne poussera pas l'investigation plus loin.


Hugh Jackman a eu une fille. Sans griffes en adamantium mais avec un sens certain du corps à corps qui faut point trop la faire chier...

2000 et un gros gros paquet de cahouettes. Le futur enténébré. Des héros décérébrés. 

Avec la couche d'ozone qui part en grenouille, on pouvait supposer que la fête du sloub ne serait point pour les vampires, atomisés par les fielleux UV en open bar, aucunement filtrés par notre atmosphère. 

Mais ça c'était sans compter sans 


... Eyjafjallajökull (le dire trois fois de suite sans respirer et finito la sinusite) et ses petits camarades qui éruptent en chaîne et recouvrent la terre d'un smog persistant, permettant à nos sangsue caninées de s'ébrouer en toute tranquillité. Mais Vanessa Van Helsing, dans le coma, va bientôt se réveiller et elle détient la clé de la survie de l'humanité.


Le bon gros script de merde ! Aussi improbable que le parfum "huître laiteuse" pour une crème glacée et aussi prometteur.

Des vampires en mode Walking Dead parce que WD ça marche bordelum ! Et des acteurs en mort cérébrale avancée.

VAN HELSING est la quintessence de la série SyFy standard : fauchée, mal jouée, moche comme un pull qui gratte. Le pilote (dont le principe est censément nous inciter à visionner le deuxième épisode) est un modèle de repoussoir. 

Tout est nul !

Les acteurs sont aussi charismatiques qu'une boite d'allumettes vide oubliée sous la pluie. La scène finale du film numérisée à donf est d'une laideur terrifiante, à croire qu'une intelligence extraterrestre mal intentionnée s'est emparée de notre poste télé et joue avec les boutons du contraste et des couleurs. 


Marre des antihéros vicieux à la Jack Bauer qui vous électrifie les testicules en décapitant votre cousin pour bien signifier qu'on n'est pas là pour faire une crapette ! Tentons donc le héros positif, gentil, intelligent et non violent. 

Ce bon vieux Mac  qui, avec un demi TicTac, un dé à coudre de morve et un vieil élastique pourri, pouvait stopper une fusion nucléaire. Le mec qui s'explosent les phalanges en balançant (rarement) un bourre pif.

J'ai une certaine tendresse pour MACGYVER, surtout les premières saisons. Je trouve sympa de miser sur la débrouillardise, l'inventivité plutôt que sur la force brute et la torture ; le couteau suisse plutôt que le fusil d'assaut ça repose...

Mais les temps ont changé...


Les essayistes, adeptes du déclinisme, qui geignent sur tous les écrans que la Fraaaance part à vélo, qui chouinent que, au nom du roi et de dieu, c'était quand même mieux avant, genre au XVIIIème siècle (va chez le dentiste au XVIIIème siècle, pour voir...) me gonflent prodigieusement.

Néanmoins, concernant MACGYVER, nom d'une rotule en zinc ! C'était foutrement mieux avant !

Dès les premières minutes, on sent une légère crispation. La voix off du Mac 2.0 nous assomme avec son CV plus long qu'un jour sans pain : "et que j'ai fini major de ma promotion", "et que j'ai eu les meilleurs résultats du M.I.T depuis la Renaissance" gna gna gna... Déjà l'a l'air du morveux casse couille qui te file des fourmis dans la tronçonneuse en vue d'un démembrement dans les règles.

Il réussit l'exploit prodigieux de nous rendre immédiatement le nouveau MacGyver profondément antipathique.

En outre, il est ninja, file des mandales dès qu'il n'a plus un bidule sous la main.

'TIN ! MACGYVER A TOUJOURS UN TRUC  SOUS LA MAIN !!!!

Pas d'inquiétude, s'il foire son woo choo retourné, son pote tireur d'élite (Georges Eads rescapé des EXPERTS, il boit de la bière, trop cool, plus tout jeune mais il n'est pas au courant) couvre ses arrières. 

MacGyver en équipe, arts martiaux et armes à feux en supplément. La misère !

Un mot sur l'acteur principal. 


Je n'ai pas retenu son nom. On s'en fout.

Je crois que je préfère le couteau suisse. 

Le type a poussé l'inexpressivité à son ultime frontière. Encore un pas et on entre dans une dimension inconnue où tout devient possible.

L'endive !

Le mec qui ferait passer Steven Seagall pour un acteur shakespearien chevronné...

Ce MACGYVER ne vaut pas le trombone qu'il se mettrait dans le cul pour désamorcer une bombe anale... 

1 commentaires :

  1. Ouaip. Mais nop.
    Le remake de l'arme fatale, honnêtement, est pas mal, voire même carrément bien, même si ça manque encore d'une trame qui donne un peu de liant au tout. En tous cas, j'ai vu les 4 premiers épisodes et la comparaison avec les films, que, du coup, j'ai regardé à nouveau, n'a pas à rougir plus que ça, nostalgie des buddy movies de la fin des années 80 hollywoodiennes mise à part.

    Nan, l'hérésie, c'est Mac Gyver -parce que bon, Van Helsing, tout le monde s'en fout, faut avouer. Je ne croyais pas qu'on puisse encore de nos jours, vu le bon qualitatif de ces 10 dernières années, faire une bouse serielle de cet acabit. Ce n'est même pas un remake, c'est une autre série, bien nulle, qui prend le même nom.
    Y'a des bûchers qui s'perdent, c'est clair...

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