Bon autant vous le dire tout de suite ce revival des années 80 me gonfle prodigieusement.
J’abhorre les années 80.
Son sens vestimentaire mortellement ridicule qui n'est même pas kitsch rigolo mais à chier, tout simplement. Sa décoration intérieure en chute libre. La coupe mulet ARGH... la coupe mulet, sans déconner !
Et la musique ! 'Tin la musique de décérébrés prostrés et dépressifs, où le moindre joueur de Bontempi (la puissance de ce nom de marque, Bon Tant Pis !) qui compose à un doigt (le majeur si possible) au synthé des chansons aussi fun qu'un après midi à Dunkerque en plein mois de Novembre avec vue sur le chantier naval. Merci Depeche Mode.
Et puis les années 80 marque le début de Tina. Non pas Mamie sexy Turner mais l'acronyme de There Is No Alternative qui enfonça dans les crânes que le néo libéralisme est la seule voie possible. Que l'esprit de compétition, le fait de s'essuyer les pompes sur son voisin, est le must plus ultra d'un individu épanoui.
Bref merci bien les années 80, me trémousser sur les bouses du Top 50 en glorifiant une décade pourrie (et celles qui suivent)... sans moi.
Bon ok... Les Années 80 c'est aussi ça :
J'adore LES GOONIES. Et plus généralement le cinéma naïf et bien pensant des années 80. Les Pères Spielberg et Lucas enterrent le Nouvel Hollywood contestataire des Cimino (RIP), Scorcese et Coppola.
On positive les filles ! Et ça marche. Star wars, Indy, E.T, etc...
Tous ces films qui ont enchanté mon enfance et qui irriguent :
Un soir de l'année 1983 à Hawkins, dans l'Indiana, le jeune Will Byers, 12 ans, disparaît brusquement et sans laisser de traces.
Plusieurs personnages vont alors tenter de le retrouver : sa mère Joyce ; ses amis emmenés par Mike Wheeler et aidés par l'intrigante Onze ; et le chef de la police Jim Hopper.
Parallèlement, la ville est le théâtre de phénomènes surnaturels liés au Laboratoire national d'Hawkins, géré par le département de l'Énergie (DoE) et dont les expériences dans le cadre du projet MKULTRA ne semblent pas étrangères à la disparition de Will.
Je commence à me dire que celles et ceux qui se sont abonnés à Netflix ont fait une bonne affaire (si l'on excepte la catastrophe artistique de MARSEILLE). La dernière fournée de la chaîne câblée est une jolie pépite et un bel hommage aux Eighties.
STRANGER THINGS est un climat, une ambiance, une amitié pré-ado, de celles qui vous lient à jamais. Les jeunes acteurs sont épatants, le gros atout du casting !
J'aime bien aussi l'interprétation de David Harbour...
... Prêtant sa corpulence un peu lourde, sa silhouette fatiguée au Shériff harper, un homme brisé.
En revanche, même si l'on peut se féliciter du retour de Winona Ryder après des années de galère, elle est un brin crispante, dans un rôle casse gueule cela dit.
C'est bien l'un des rares reproches que l'on peut adresser à cette série les aminches.
Addictive, un pur divertissement, intelligent et haletant, aux multiples références, que l'on s'amuse à chercher, des GOONIES donc, en passant par STAND BY ME, etc.
Et BLADE RUUNER pour la musique froide et envoûtante du beau générique de STRANGER THINGS.
Sans oublier les amours lycéennes entre l'oie blanche un peu concon et le jeune Valmont cynique et queutard, BREAKFAST CLUB est dans la place.
Toutes ces pastilles de nostalgies sont habilement intégrées et détournées (pour le meilleur) dans cette sensation de l'été.
En revanche WTF avec le personnage de Barb...
... Devenu un phénomène viral sur le Web. Que l'on pourrait interpréter comme une belle revanche sur le script mais dont je suis passé totalement à côté.
Comme les années 80 peut-être ?
Parce qu'à la vision de ST, je me dis, c'était pas si mal les années 80 en fait...
Sauf la coupe mulet ! Là y a pas moyen !
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