mercredi 29 juin 2016


"Dans l'obscurité sombre de la nuit noire, les monstres avides de sang et de chairs mortes, se repaissent d'hémoglobine juteuse et chaude, direct à la jugulaires. L'obscurité noire et sombre va s'étendre sur ce monde, le sang va couler sur nos chairs, dans le noir sombre et noir de l'obscurité de la nuit où les monstres etc, etc, etc."

***

Bien le bonjour les aminches. 
Laissons la poussière retomber. 

Les vautours digérer.

Les flocons neiger. 

The Winter is here, putain !

Après avoir assisté, un brin médusé puis totalement conquis, à la renaissance glorieuse de GAMES OF THRONE, savouré à nouveau la totale adéquation entre le statut de GOT et sa qualité intrinsèque ; permettez moi les filles de laisser reposer Westeros et de vous parler d'un autre Season Final.

Que dis-je... De la fin d'une série. 

Enfin...

Le long chemin de croix de Vanessa Ives prend fin, l'interminable supplice, le Gogotha personnel d'une Jésus Christ en flanelle. 



Fin de clap pour PENNY DREADFUL. 

Eva Green, dans le rôle de Vanessa Ives, en a fini de rouler les yeux et de grimacer à toute blinde.



...

...

...

Bon. 

Je n'ai jamais été totalement convaincu par PENNY DREADFUL.

Je regardais malgré tout, amusé par le décalage comique involontaire entre le sérieux empesé du propos et le nanawesque du script.

Car. Résumons. Dans PENNY DREADFUL sont convoqués : 

  • La fiancée du Diable 
  • Le diable donc
  • Un Loup garou
  • Puis un deuxième
  • Le Docteur Frankenstein
  • Le monstre du docteur Frankenstein
  • La fiancée du monstre du Docteur Frankenstein
Mais ce n'est pas fini, nous avons aussi : 
  • Dorian Gray
  • Le docteur Jekyll
  • Mister Hyde 'videmment
  • Une palanquée de sorcière
  • Dracula.
Et vogue la barque, qui tangue et finit par couler. 

Les Show Runners n'ont jamais réussi à harmoniser le bouzin et ont multiplié les intrigues parallèles, secondaires. 

Car c'est bien le destin de Vanessa Ives qui prend le pas. Sa malédiction intime, l’inéluctabilité de son union avec le Mal.

Satan ou bien son frère Dracula. Oui, ils sont frangins dans la série. Deux anges déchus pour le prix d'un. 

Qui va l'emporter et conquérir le cœur et la kikounette de Vanessa IVes ? 

Stan ou Drake ?

Le suspense est quasi soutenable. 

Franchement supportable les aminches. Ça va. On peut manger pépère son bol de Krispies sans rater une cuillerée. 

Si les deux premières saisons tenaient à peu près (vraiment à peu près) la baraque, cette troisième saison s'égare définitivement dans le Fog Londonien. 

Déjà le sous texte catho cucul, discret jusque là, explose dans ce troisième chapitre. Dieu ici, là, et encore là, sans oublier les toilettes au fond à droite. 

Pesant. 

Et le pesant de ca'ouettes vient de L'apache. Ah oui j'avais oublié : 

  • Un apache aussi. mais comme c'est lui le deuxième loup Garou. Je le compte deux fois là non..?

Lui qui nous rebat les coudes à grandes cognées, qu'il est le dernier de sa Tribu. Qu'il en a gros. Que les Blancs lui ont tout pris. 

Et là, d'un coup, hophophop,  il se met à réciter son catéchisme. Oublié The Big Manitou, le dieu animiste caché dans le moindre brin d'herbe, welcome au Dieu vengeur victorien. 

J'sais pas mais si tous les Apaches se sont fait massacrés... C'était bien le plan de Dieu non... Alors arrête de chouiner et prends ton missel !

Brefle...

Tout n'est pas totalement à chier dans cette troisième saison : l'épisode, où Vanessa Ives est confinée dans un hôpital psy, est assez réussi.

Celui de l'explication du trauma familial d'Ethan Chandler...



... Campé avec une classieuse sobriété par Josh Hartnett, est d'une belle intensité.

Mais sinon, quel ennui...

Que dire du Dracul. Dracula dont l'incarnation est totalement foiré, dont on voit arriver de loin, très loin, l'identité, ach graosse suurprize !

Pour conclure, je soupçonne qu'une saison 4 était prévue mais que les diffuseurs ont sifflé la fin de partie. Les shows runners ont donc conclu prématurément et précipitamment, se concentrant sur le plan synopsisal le plus important : le devenir de Vanessa Ives. 


Sa fin. A tout point de vue.  Vanessa Ives se sacrifiant pour l'humanité en se prenant une balle dans le bide pendant que Dracula en mode Matrix surmultiplié, qui avait enfin conquise sa promise, met une plombe à dessouder un vieux beau, un docteur famélique, une psychanalyste en corset et ... une guerrière ninja ok... 

C'est fort urbain de sa part, cela permet au beau Josh et à la belle Eva de se faire des adieux déchirants somnolents. 

Je ne sais trop. J'étais en manque de Krispies à ce moment là.

Or donc, kaput Vanessa.

Les autres héros sont laissé dans une totale expectative. 

Ce dont on se fout...


... A peu près autant qu'un dernier post-it vierge oublié au fond d'un tiroir. 

Cela dit à la vision de PENNY DREADFUL, quelque chose nous saisit quand même. 

Une réflexion lancinante. 

'tin ! L'est beaucoup trop maigre Eva Green !

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