vendredi 6 mai 2016


Bien le bonjour les aminches. 
Aujourd'hui, nous nous levons !

Les poings dressés !

Contre le mépris ! Contre cet écœurant manque de respect !

Fi de cette morgue invraisemblable envers un genre cinématographique ignoré, la négation même de  la nature créative de quelques artistes amateurs, maudits et désargentés : les films de super héros.


Et pas qu'un peu mon Sheldounet !

Les super slips trustent les écrans (petits et grands). On se prend à regarder où l'on marche pour ne pas piétiner une cape. 

Dire que les deux principales (seules ?)  maisons d'édition, Marvel et DC Comics, frôlaient la banqueroute, il y a une grosse décade. 

Mais ça c'était avant que Disney, et son sens imparable du business, ne débarque et rachète les droits de Marvel. Enfin d'une partie de Marvel : les Avengers.

Mais je récrit l'histoire. Le revival juteux avait commencé avant : le SPIDERMAN de Sam Raimi (les deux premiers sont vraiment bons) avaient déjà fait pleuvoir les dollars. 

Les droits sont en fait dispersés entre plusieurs studios : Sony a Spiderman, Fox les X Mens et les 4 Gros Nazes Fantastiques, Disney les Avengers. 

Mais là où Disney a fait très fort est qu'ils ont développé un univers cinématique complet, étoffant de film en film la trame serrée de leur monde de Super Burnes.

Récoltant par là même une cascade de milliards, un trésor de guerre phénoménal, qui a permis à Disney de racheter Star Wars et hop une nouvelle franchise génératrice de rentrées mondiales défiant l'imagination. 

La force de frappe de Disney laisse rêveuse les filles...

Et DC Comics me direz vous ? Si si vous me le dites... Bon disons que vous me le dites pour la beauté de la démonstration ok ?

Dc Comics, glorieux ancêtres, les purs et durs, les premiers avec leur super sloub chiants chiants iconiques : Superman, Green Lantern... Et puis le joyau de la couronne, le diamant brut : Batman. 

Le plus grand des super héros, sombre, torturé et génialement intelligent. Brillamment mis en péloche par Christopher Nolan (surtout dans THE DARK KNIGHT, indépassable). Mais l'est un peu seul Batounet, noyé au milieu d'autres surhumains un brin ternes et sans réels enjeux dramatiques, tel Superman, élevé au grain et nourri au maïs du fond de son Kansas. Superman, tellement omnipotent que l'on ne peut trembler pour lui. 

Et bien, DC Comics, donc, bave d'une salive ininterrompue devant les tableaux de gestion de Disney-Marvel et la colonne des Crédits. 

Adossé au studio Warner, studio à la recherche d'une nouvelle franchise bien grasse depuis la fin de HARRY POTTER et les BATMAN Nolanesque, DC tente elle aussi l'odyssée épique.

Et c'est ainsi que deux films, au similitudes frappantes, déboulent à quelques semaines d'intervalle. 

  • Un projet qui se ressemble quand même un peu, quand même un p'tit peu !
Les super gentils se foutent sur la tronche. 



Superman, regard bleu et indestructible affrontent mano à mano, dans ce qui semble un combat légèrement déséquilibré, Batman remonté comme un coucou depuis que Superman en affrontant le Général Zorg a rasé une ville et provoqué (involontairement mais bon ça ça ne compte pas) la mort de plusieurs employés de Wayne Enterprise. 

Parce que c'est un patron humain Bruce Wayne. Dans l'une des premières scènes du film, Bruce téléphone à son sous chef : 

"- JP, faut évacuer ! Supersloub et Zob jouent à fracass'bulidings !
- Je vois ça Monsieur Wayne, juste en face de nous !"

'Tin ! De provoquer une érection, longue, douloureuse et finalement dangereuse à Pierre Gattaz. 

Imaginons : 

"- Jp ?
- Oui M. Wayne ?
- Où en sont les graphiques que j'avais demandé ?
- C'est à dire M. Wayne, la ville est en train d'imploser à deux pas de nos fenêtres !
- Rien à fout' JP ! Rien ! Vous me finissez fissa mes graphiques ! On est pas en France là !"

Les mecs z'attendent le feu vert du big boss pour évacuer ! 

Brefle...

Le combat titanesque entre Superman et Batman, vient. 

Il n'en finit pas de venir entre deux répliques sentencieuses et des froncements de sourcils concernés.

A vrai dire on s'emmerde un brin.

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Le savoir faire indéniable de la team Marvel-Disney, qui enfonce le rejeton de Zack Snyder (promis au sept cercles de l'enfer ?).

Bien aidé par l'avance de Marvel dans la construction patiente et aboutie de son univers parallèle, CIVIL WAR est un modèle de légèreté, de fun, de bastons chorégraphiées et de scénario bien plus bordé que la brouillon taché de café de BAT VS SUPER.

Les Avengers doivent-ils garder leur indépendance et se comporter de facto comme une milice privée, des Casques Bleus sans garde fou. Où bien doivent-ils se soumettre à un contrôle des Nations Unies, supervision bureaucratique, pesante ; quitte, aussi, à devenir les dindons d'un jeu politico-diplomatique ?

C'est la question, pas si conne, plutôt fine et réellement surprenante pour un film où les mecs et filles se promènent en collant ajustés, que soulève CIVIL WAR. 

Les deux films appuient là où ça fait mal. Les conséquences des pirouettes et autres woochoo, provoquant effondrement, vitres brisées, vies détruites ; des dégâts collatéraux de plus en plus insoutenables...

CIVIL WAR en fait une controverse politique là où BAT VS SUPER illustre pesamment son propos, avec la pesanteur d'un 38 tonnes chargé d'enclumes, une thématique divino-sulpicienne de mes coudes.

  • Les petits nouveaux.

BAT VS SUPER présentent les futures têtes de gondoles de la Justice League, le pendant DC Comics des Avengers.

Vu le retard, le film balance, sans lien avec le scénario, avec la subtilité du 38 tonnes ci-dessus, tous les Aquaman, Flash, Cyborg. 

Et puis Wonder Woman... Qui passait par là et voulait jouer du lasso. Misère...


Marvel-Disney bénéficie largement de l'installation au long cours de ses personnages. Néanmoins, CIVIL WAR voient l'arrivée de la Panthère Noire, superbe et bien amenée, qui s'insère parfaitement dans le script. 

Et surtout, surtout... Le Tisseur est dans la place. Vu la plantade des derniers Spiderman, Sony a dealé avec Disney, une sorte de Joint Venture gagnant gagnant. 

L'arrivée de Peter Parker est un poil plus forcé mais l'esprit de cet ado bavard, vanneur et maladroit est magnifiquement capté par CIVIL WAR. 

  • Les méchants méchantent...

On a trouvé l’aïeul de Kylo Ren. Lex Luthor pré-calvitie.

Jesse Eisenberg (qui ne s'est pas remis d'avoir joué dans THE SOCIAL NETWORK ?), excellent usuellement, provoque ici un raidissement du bras, des fourmis dans les phalanges et une furieuse envie d'ouvrir la boite à gifles. 

Tais Toi putain ! Tais toi !

Manipulant les héros pour qu'ils se mettent sur le pif pendant que lui crée , peinard, Doomday avec les reste de Zorg, monstre hybride et sursursursur(ad libitum)puissant. 

Haha !

Pourquoi ?

Heu ?

Pourquoi créer un Armageddon sur patte qu'on ne peut maîtriser ? 

Quel intérêt ?

Et bien...

...

Tiens une pâquerette !


Daniel Brulh lui joue sobrement un Baron Zemo, doucereux et brisé, très éloigné des Comics, manipulateur presque attachant, une belle réussite. 

Pour conclure, CIVIL WAR ET BAT VS SUPER ont tous les deux leurs comics originaux mais là ou CAPTAIN AMERICA livre une relecture ludique du travail de Millar, BAT VS SUPER ignore le superbe taf de Miller pour une grosse bousasse ennuyeuse, sans humour, terriblement imprégnée de sa vanité. 

Un film malin, roublard et crépitant...


... Face à une boursouflure débordante de vacuité (ah si Affleck s'en sort bien)...


'Tin..!

Y'a pas photo !

4 commentaires :

  1. Non, je m'insurge Civil War n'est pas politique c'est Disney et les avenger, c'est juste pas possible :). Bon je n'ai pas vu le film mais je déteste cordialement les avengers, ça compte non ? Déjà, les avengers ressemble à un club impérialiste américain. Ils ne connaissent que les USA et puis sérieux "Capatain América", vous trouvez pas que c'est un peu trop quand même (d'ailleurs à l'époque le but était clairement affiché de se montrer "patriotique"). Là où les avengers ont l'air de nous décrire un planète où un seul pays existe, DC nous montre un univers beaucoup plus ouvert avec ses héros extra terrestres, ses villes imaginaires... Bon par contre c'est sur version movies DC a sérieusement pris l'eau. Super slip n'était pas que des muscles, et pas non plus invincible (il finit par mourrir, plusieurs fois d'ailleurs). Et ils ont détruit Batou, enquêteur subtil, personnage rusé (et un brin déranger comme les criminels qu'il poursuit) pour le transformer en iron man 2: Super armure et affrontement en face à face. Tout l'opposé de l'homme de la nuit qu'il est. Mais il fallait faire boum de partout comme les Avengers.
    A ce sujet, sérieux après combien de temps ont-ils rendu compte qu'ils faisaient tout péter de partout et qu'il y avait des gens au milieu... 2, 3, 4 film, c'est ça ? Trop fort, ce sont de purs génies ! Et puis question contrôle et action douteuses avec le shield je crois qu'ils étaient servis. On est dans les deux cas très loin des Watchmen (le comics), qui lui est excellent et ose le propos politique.
    Voilou,
    Ton BBF (lequel, mystère =)))

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  2. mon très cher Io,

    Et oui... Paf ! d'emblée ! Ni échappatoire fumeux, ni esquive vaseuse. Tout de suite je balance un nom.
    ce "Je déteste cordialement les Avengers" sent la patte mon BBF à lunettes. Même si... Argh, un doute m'étreint. Je soupçonne en effet que G ne déborde pas d'une sympathie enthousiaste envers ce collectif bariolé. Ce qui emporte le morceau, c'est ta description de la scène de Batman en armure. Tu as donc vu la BA (pas le film quand même ? faut pas déconner non plus...) et je sais ton appétit pour les BA. Bon... ça fouette un peu du fondement, quand même un p'tit peu , ce raisonnement. Verra bien...

    Les Avengers ne montrerait qu'un seul monde américanisé à outrance ? Ben... Comme les autres... Depuis le fumeux Comics code (heureusement abrogé depuis) qui a voulu régenter la BD US, les super héros sont devenus quasi le seul genre autorisé. Les super slips sont un monopole américain. Peut-on citer un super héros français ? Non, Super Dupont ne compte pas. Il est donc, disons, logique (regrettable ?) que les USA soient systématiquement le lieu de la crise et de son dénouement.

    Ensuite sur le patriotisme échevelé des Avengers, je serai plus circonspect,. Il y a bien plus de nationalisme moisi dans un film d'action standard que chez les Avengers. Et le SHIELD est justement dissous chez ces derniers suite à ses dérives fascisantes.

    CIVIL WAR est un film PLUS politique que BAT VS SUPER, mais ce n'est pas un film politique en soi, faut pas pousser Patrick dans les fourrés ! CIVIL WAR est surtout un bien meilleur film dans le genre. Alors oui, ça boume et ça paffe ! Mais bon en même temps on ne s'attends pas à du contemplatif Cannois :d
    Je ne sais si tu as vu MAN IN STEEL le reboot de SUPERMAN , précédent BAT VS SUPER mais en matière de dégâts collatéraux et d'explosions incontrôlées, j'ai rarement vu pire ! Et j'en ai vu ! :-d
    Mais je te rejoins sur THE WATCHMEN indépassable, adapté et c'est rigolo par Zack Snyder. Son meilleur film (ce qui laisse rêveur) parce qu'il a pu s'appuyer sur le synopsis démentiel d'Alan Moore.

    je conclus là ma (trop) longue réponse : AVENGERS RASSEMBLEMENT ! JUSTICE LEAGUE DÉMEMBREMENT ! =))

    Ps : le meilleur Marvel restant LES GARDIENS DE LA GALAXIE

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  3. Aaaah ce que c'est que le doute... on devrait plus écouter ses doutes :) ... car bien sur tu l'as compris, ce n'est pas le binoclard qui a écrit le premier post... par contre c'est bien lui qui prend la suite car je vais vous mettre d'accord Jé et toi, d'un seul coup d'un seul, genre illumination divine :d : foin des batou et autre supermou, foin des iron rouillé et des captain etoile, la vérité est dans les ... X-MEN!!!
    Enfin, pas les films hein ;(( , et même pas les nouvelles moutures @-). Je parle des seuls, des vrais, ceux qui ont bercé mon adolescence en me parlant de paix dans le monde, du vivre ensemble entre mutants et non-mutants, extrapolation existentielle du vivre ensemble sur cette Terre... Et les X-men sont internationaux et même inter-galactiques : des africains, des russes, des allemands, des américains, des êtres cosmiques... tous à la même enseigne, tous unis pour tenter de convaincre que la vision de Charles Xavier est la bonne : un monde de paix et de compréhension où les humains vivent en harmonie dans leurs différence. Vision que même certains méchants viendront à partager finalement (aka Magneto)...
    A noter d'ailleurs les excellents épisodes des nouveaux mutants montrant dans 2 avenirs paralleles ce que deviendrait le monde si les mutants ou les non-mutants l'emportaient sur l'autre "camp" : une catastrophe sans nom dans les deux cas. :)
    Alors, convaincus? Achetez mes beaux X-MEN... pas cher, pas cher ;)

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    1. Ah certes oui, bnien sûr les X-MEN, la lutte des droits civiques en mode super sloub. Parmi les plus beaux comics que j'ai lus dans mon adolescence, la mort de Phoenix, le combat contre les Sentinelles. Bien au dessus des films, même si (et là je parle sous l'autorité de ma ma cérie), Fassbender en magnéto en rachète les béances cinématographiques.

      'Foiré de Fassbender ! :-b

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