mercredi 13 janvier 2016

... présente quelques avantages finalement.


Bonjour les filles.
Avoir plus de quarante ans vous procure la joie insoupçonnée de se coltiner des poncifs récurrents : 

- 'T!n t'as connu les forfaits internet à 1 h par jour !
- Tu as déjà dit cette phrase "Heu ça va couper, je n'ai plus de pièce"
- Tu n'avais le choix qu’entre cinq sonneries de portable (bon ça c'est toujours le cas)

Certes oui. 

Mais je comprends aussi totalement le phénomène David Bowie.

Bon si on se claquait un quart d'heure vieux con les aminches ?

L'autre jour, le vieux con (c'est moi) sur son canap' s'envoie sa première (d'une longue série) gorgée caféinée, les neuneurones en friche devant une cascade de clips d'une abyssale médiocrité sur une quelconque chaîne de la TNT.

Et sa tasse fumante, le vieux con de penser dans une fine analyse : 

"'T!n les jeunes de maintenant, ces bouses qui s'envoient dans les cages à miel quand même"

Ha ben oui nous valeureux vétéran, on a les Stones, Led Zep, Janis... Et Bowie itou. Il est comme ça le vieux con, il se vieillit quand ça l'arrange, s'illusionnant sur son autonomie de pensée, oubliant l'héritage d'un grand frère et d'une grande sœur. 

Bien sûr, on occulte soigneusement les innombrables crottes pullulant les hit parades de toutes époques. L'est comme ça le vieux con, il sélectise quand ça l'arrange.

Bon. 

Malgré tout. 

Je ne vois pas un artiste comme Bowie de nos jours. 

Un artiste total. A la recherche permanente, créant et défaisant des personnages (The rise and the fall of Ziggy Stadust), alignant les concepts sans se départir d'une étrange élégance, d'une bizarrerie sophistiquée. Un artiste sous contrôle, sauvant Lou Reed, faisant décoller Iggy Pop. 

Remarque ? 

Quand on y songe. 

Je ne vois pas un artiste comme Bowie en les jours d'antan non plus.

Tout ne me plait pas chez Bowie. Comme le dit Keith Richards, l'avait parfois du mal à me mettre les poils.

Son virage pop des années 80 me laissa un brin dubitatif. Si vous voulez en juger, je vous conseille le très bon film VELVET GOLDMINE (avec un Christian Bale tout minot et frêle). Film que Bowie n'aimait guère, il refusa que l'on utilise ses chansons.



Mais parfois. Pfuit...

T'emmenais (si) loin et (si) haut Bowie.

Et puis... 

Quelle classe. 

Jusqu'à la fin. Quelle sortie quand même, un album (qui m'a l'air disons bien chiant expérimental) juste quelques jours avant sa mort et un clip qui te dit qu'il a bien préparé sa sortie David.




Allez pour finir, mon top six perso : 

SORROW - 1973




SUFFRAGETTE CITY - 1972



THE NEXT DAY - 2013

Après une décade de silence absolue. Pas une interview, ni une apparition, nada. Bowie revient d'entre les morts pour nous claquer un petit bijou d'album. THE NEXT DAY. Et un clip, ouch, ras la timbale de stars, de cameo et David Himself. La classe anglaise quoi !



LIFE ON MARS - 1971




HEROES - 1977

Là je préfère encore la reprise magnifique de Peter Gabriel.



SPACE ODDITY - 1969 (réorchestrées en 1972)

Indépassable.

Si j'étais assez con ou prétentieux pour élire la plus grande chanson de tous les temps...



Là ça te prend les poils et te le retourne bien comme il faut. 

Bowie est mort et ça fait chier tient !

Quarante ans ou pas.

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