Bien le bonjour les aminches.
Je supputais , il y a peu, que Nic Pizzolatto, le show runner de TRUE DETECTIVE, pris par rythme effréné de l'industrie télé(phage)visuelle, n'avait pas eu le temps de développer suffisamment une saison 2.
Parfois, le temps ne suffit pas.
Souvenez vous les aminches, trois auparavant, hiver 2012. Une claque sérielle dessille nos paupières, réveille nos synapses, une baffe hexagonale qui plus n'est ! Une série majeure, innovante et pour tout dire phénoménale, française, 'tin la patrie de NAVARRO et autre PROFILAGE !
Phénoménale dans tous les sens du terme. Un succès critique majeur, amplement mérité sur les 9/10ème de cette première saison, une perfection formelle au service d'une intrigue forte, nos disparus, nos morts reviennent dans nos vies sans prévenir. Pour eux, ils se sont absentés quelques instants, pour nous...
Chaque épisode de cette première saison dévoilait un revenant, son histoire, sa mort et sa résurrection. Nimbée d'une aura de mystère trouble, un climat éthéré, sensoriel et un casting brillant faisaient de cette série, une oeuvre immense, qui traversa la Manche, l'Atlantique, pour, fait rarissime, glaner un Emmy Award.
Et puis, premier accroc, le dernier épisode, le final de la saison, finissait sur un cliffhanger digne des années 2000, que même les Ricains n'osaient plus nous proposer, ah si la fin de la première d UNDER THE DOME. Pas bon signe !
Bon pas grave, les 7 premiers épisodes nous faisaient largement pardonner cet écart et nous éloignions de nos tympans les rares voix discordantes, clamant que Fabrice Gobert, le créateur des REVENANTS, n'était somme toute qu'un faiseur pontifiant. La saison 2 allait démonter ces perfides.
Et un long silence s'installa.
3 ans avant la saison 2, enfin le Chapitre 2, ce qui pose son snob, ce Chaaaapitre 2 !
3 ans c'est long, on a eu le temps d'en bouffer de la série et non des moindres ! Et puis cela s'apparente à un manque de savoir vivre. Il a beau se draper dans la posture de l'artiste perfectionniste qui souffre d'accoucher son opus, il me fait un brin marrer l'ami Gobert. Quand on voit les BREAKING BAD (au hasard) s’enchaîner d'une année l'autre. M'est plutôt avis qu'il ne savait pas comment conclureJean Claude Fabrice.
C'est le retour du syndrome LOST en fait. Là ou JJ Abrams et ses potes enquillaient les saisons repoussant le dénouement des questions qui coincent à plus tard, empilant les mystères à la con entre temps, Fabrice Gobert s'essaye à du Lynch, ne rien résoudre ou si peu et parier sur une étrangeté alambiquée pour nous convaincre de son génie.
Mouais...
Comment dire...
J'aime Lynch. J'ai maintes fois souligné que les fins ouvertes, obscures, les énigmes irrésolues, ne me dérangeaient pas. Il faut juste que cela soit bien fait.
Une de mes amies me faisait observer que ce n'était pas là chose aisée, tu l'as dit namieloki ! Fabrice Gobert n'est pas Lynch et LES REVENANTS ne sont pas TWIN PEAKS.
Tous les pourquoi ou presque resteront en l'air et ne toucheront plus terre. On ne s'en émerveille guère, on n'en est pas plus frustrés, on ressent juste une légère indifférence.
Et cette Comédie Française ! Tous ces acteurs, certains très bons habituellement, qui la jouent feutrée, étouffée, l'air absent, à débiter des sentences définitives.
A voir tout le casting jouer de semblable manière, on se prend à regretter ce sens de l'action des acteurs anglo-saxons. Ce n'est pas tant qu'ils jouent mal c'est qu'ils jouent tous de la même façon, dans le même ton. A tel point qu'on distingue mal les Revenants des vivants.
Souvenez vous les aminches, trois auparavant, hiver 2012. Une claque sérielle dessille nos paupières, réveille nos synapses, une baffe hexagonale qui plus n'est ! Une série majeure, innovante et pour tout dire phénoménale, française, 'tin la patrie de NAVARRO et autre PROFILAGE !
Chaque épisode de cette première saison dévoilait un revenant, son histoire, sa mort et sa résurrection. Nimbée d'une aura de mystère trouble, un climat éthéré, sensoriel et un casting brillant faisaient de cette série, une oeuvre immense, qui traversa la Manche, l'Atlantique, pour, fait rarissime, glaner un Emmy Award.
Et puis, premier accroc, le dernier épisode, le final de la saison, finissait sur un cliffhanger digne des années 2000, que même les Ricains n'osaient plus nous proposer, ah si la fin de la première d UNDER THE DOME. Pas bon signe !
Bon pas grave, les 7 premiers épisodes nous faisaient largement pardonner cet écart et nous éloignions de nos tympans les rares voix discordantes, clamant que Fabrice Gobert, le créateur des REVENANTS, n'était somme toute qu'un faiseur pontifiant. La saison 2 allait démonter ces perfides.
Et un long silence s'installa.
3 ans avant la saison 2, enfin le Chapitre 2, ce qui pose son snob, ce Chaaaapitre 2 !
3 ans c'est long, on a eu le temps d'en bouffer de la série et non des moindres ! Et puis cela s'apparente à un manque de savoir vivre. Il a beau se draper dans la posture de l'artiste perfectionniste qui souffre d'accoucher son opus, il me fait un brin marrer l'ami Gobert. Quand on voit les BREAKING BAD (au hasard) s’enchaîner d'une année l'autre. M'est plutôt avis qu'il ne savait pas comment conclure
C'est le retour du syndrome LOST en fait. Là ou JJ Abrams et ses potes enquillaient les saisons repoussant le dénouement des questions qui coincent à plus tard, empilant les mystères à la con entre temps, Fabrice Gobert s'essaye à du Lynch, ne rien résoudre ou si peu et parier sur une étrangeté alambiquée pour nous convaincre de son génie.
Mouais...
Comment dire...
J'aime Lynch. J'ai maintes fois souligné que les fins ouvertes, obscures, les énigmes irrésolues, ne me dérangeaient pas. Il faut juste que cela soit bien fait.
Une de mes amies me faisait observer que ce n'était pas là chose aisée, tu l'as dit namieloki ! Fabrice Gobert n'est pas Lynch et LES REVENANTS ne sont pas TWIN PEAKS.
Tous les pourquoi ou presque resteront en l'air et ne toucheront plus terre. On ne s'en émerveille guère, on n'en est pas plus frustrés, on ressent juste une légère indifférence.
Et cette Comédie Française ! Tous ces acteurs, certains très bons habituellement, qui la jouent feutrée, étouffée, l'air absent, à débiter des sentences définitives.
A voir tout le casting jouer de semblable manière, on se prend à regretter ce sens de l'action des acteurs anglo-saxons. Ce n'est pas tant qu'ils jouent mal c'est qu'ils jouent tous de la même façon, dans le même ton. A tel point qu'on distingue mal les Revenants des vivants.
Frédéric Pierrot semble préparer un biopic sur Georges Moustaki et Laurent Lucas (que j'aime beaucoup) traîne un air vide dans un rôle sacrifié et totalement annexe.
Quel manque de chair ! Quelle froideur ! On ressent peu, on ne s'émeut pas alors que LES REVENANTS brassent quand même, l'air de rien, des émotions et des thématiques universelles : le deuil, l'absence, l'amour... Rien de moins.
Certes, l'image est belle, certains plans sont saisissants de beauté et de poésie. Le générique est toujours magnifique, l'un des plus beaux de ces dernières années sur une musique planante et entêtante de Mogwai : par ici.
Finalement, ce sont les regrets qui nous submergent, le regret de n'avoir pas su se contenter d'une seule saison. De ne pas avoir tout misé sur l'émotion et ne pas s’appesantir sur le pourquoi du comanche (un peu à la sauce de THE LEFTOVERS, j'y reviendrai). Ainsi, pourquoi convoquer l'armée dans cette saison 2 , quel intérêt franchement ?
3 ans pour ça...
La fin ouverte laisse présager une saison 3 mais les audiences en capilotade et les bâillements polis laissent peu de place pour ce créneau improbable.
Mieux vaut tirer un frais et arrêter les traits !
Finalement, ce sont les regrets qui nous submergent, le regret de n'avoir pas su se contenter d'une seule saison. De ne pas avoir tout misé sur l'émotion et ne pas s’appesantir sur le pourquoi du comanche (un peu à la sauce de THE LEFTOVERS, j'y reviendrai). Ainsi, pourquoi convoquer l'armée dans cette saison 2 , quel intérêt franchement ?
3 ans pour ça...
La fin ouverte laisse présager une saison 3 mais les audiences en capilotade et les bâillements polis laissent peu de place pour ce créneau improbable.
Mieux vaut tirer un frais et arrêter les traits !
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