dimanche 20 septembre 2015


"Bonjour votre Bloguerie !
- Clafoutine ! Mais que... Tu es de retour !
- Oui votre Bloguerie. A votre grande joie apparemment.
- Hein ! Mais oui Clafoutine ! 
- J'ai vu les responsables d'HBO votre Bloguerie. Tenez.
- Mais quelle horreur ! Qu'est ce que...
- Un testicule formolisé. 
- Ha oui haha, et c'est...
- Du coup Jon Snow n'est pas tout à fait mort. Et où sont mes affaires votre Bloguerie ? 
- Holàlà, toute une histoire Clafoutine, vois-tu j'ai eu des ennuis avec un gang de la mafia albanaise en voulant libérer des jeunes filles prisonnières d'un réseau...
- Vous avez laissé votre ordinateur allumé votre Bloguerie et votre session e-bay ouverte. Je sais où sont mes affaires en fait.
- Non mais c'est que... Tu comprends, tu ne revenais plus et comme je refuse de vendre mon intégrité à des annonceurs pour financer ce blog.
- Aucun annonceur ne s'est annoncé vous voulez dire... Bon je me suis permise de rajouter quelques articles aux enchères.
- Quoi ! Naaaaaaaaaaaaaaaan! Pas mes comics !!!!!!!!! Naaaaaaaaaaaaaaan !"


Salutations les filles. 

Après avoir cassé mon PEL pour surenchérir et récupérer mes comics, un doute me saisit, tous méritaient-ils cet effort fiduciaire ?


Lorsqu'elle est arrachée à ses recherches pour rejoindre une expédition secrète gouvernementale en plein Arctique, la biologiste marine Lee Archer ne se doute pas une seconde de ce qu'elle s'apprête à découvrir par 300 pieds sous la calotte glaciaire. 

Après avoir été présentée à l'équipe de spécialistes en tous genres, Lee découvre dans un caisson la raison d'être de cette expédition top secrète.

Un spécimen vivant de véritable chimère marine a été découvert :  une sirène...




Ce comics était précédé d'une maousse réputation, il a ainsi glané le Eisner de la meilleure mini sérié, le Fauve d'or Us en quelque sorte. Gage d'une qualité d'écriture et d'un beau coup de crayon...

Moi ça me fait penser à SHEAKESPEARE IN LOVE, film plus que moyen (pour rester poli) qui récolta l'oscar du meilleur film en son temps. Comme quoi les prix hein....

Bon alors, au sein d'un base sous marine illégale des Staates, on a chopé une sirène : 


Heu non...


Toujours pas.


Voilà...

Autant dire une belle saloperie. 

Bon j'avais plutôt apprécié le travail de Scott Snyder sur LA COUR DES HIBOUX, aventure franchement fun de Batounet, mais là je suis resté sur ma faim (en même temps je ne suis pas très poisson).

La première partie de THE WAKE est la plus aboutie même si l'on n'est pas dans un grande originalité, vu mille fois (fourchette basse) ces pov' humains pourchassés par une créature maléfique dans des couloirs sombres et moites (on a dû rogner sur le budget néons et franges espagnoles). Vu mille fois, parfois en mieux, parfois en moins bien, on est finalement dans une moyenne haute et à défaut d'atteindre des sommets de narration, on tourne les pages sans déplaisir. 

Surtout que le sous texte de ces créatures marines et des hommes qui saccagent tout et qui ont bien mérité un retour boulesque dans la tronche (juste dommageables pour ceux qui sont là au moment du retour) est plaisant

Surtout que le coup de fusain savamment brouillon, quelque part entre la ligne claire et le clair obscur est assez tranchant : 


Et puis Snyder tente un pari osé, un forward de 200 ans plus tard. Pari payant ? Pas vraiment. THE WAKE est trop court en cette deuxième partie et l'explication finale vient comme un bon gros cheveu gras dans un verre d'eau. On dirait Monk balançant à la fin de l'épisode "voilà ce qui s'est passé".

Si l'on ajoute une planche assez incompréhensible et on se retrouve finalement devant un album inabouti et peu enthousiasmant. 

Mais je ne pouvais rester sur cet arrière gout saumâtre de marée basse dans le gosier.



Un adolescent se suicide deux mois après la mort de son meilleur ami. 

Désespérée par l'incompétence des autorités, la mère de la victime contacte un amour de jeunesse, le détective privé Oxel Kärnhus. 

Le corps déformé par une maladie dégénérative, Oxel possède le physique d'un monstre et une sensibilité à fleur de peau. 

La peur et la pitié qu'il inspire lui seront d'une aide précieuse dans son enquête.



Heu attends... 

pas de déviations mutantes ? De supers slips torturés ? Pas de monstres ?

Pas de monstre ? Vraiment ? Non, vraiment.

C'est assez rare les Comics qui ne reposent pas sur un synopsis fantastico- science fictio-brutalo-violent. 

THE CREEP narre l'enquête intimiste et tenace du privé Oxel, qui atteint d'acromégalie (dégénérescence des cellules qui entraîne une déformation du corps), va soulever des secrets qui vont l'amener très loin sur les rives d'une folie qui ne demande qu'à se propager. 

THE CREEP est un format court et excellent, surtout pour le scénario solide, très solide qui ménage un vrai suspense et un vrai dénouement. Pour le personnage d'Oxel également, touchant, à la sensibilité à fleur de peau, à force d'être dévisagé en permanence mais qui fait de sa maladie un atout, car comme il le dit lui même les gens se confient à lui parce qu'ils le prennent en pitié ou qu'ils le croit trop abruti pour comprendre. 

L e dessins est un peu sage, un poil scolaire : 


Le trait aurait surement mérité un peu plus de trash, de noirceur mais rien de rédhibitoire, on reste dans du très bon taf, prenant et bien foutu. 

Enfin les aminches, j'ai dérogé à ma règle d'airain et ai fait l'acquisition d'un comics série en cours,non achevée et dont le premier tome est une véritable pépite : 

EAST OF WEST raconte une réalité alternative où la Guerre de Sécession aurait été brutalement interrompu, laissant place à la paix et à la constitution immédiate des Sept Nations d'Amérique. 

Deux siècles après cette trêve, un mystérieux homme pâle, flanqué de deux inquiétants guerriers indiens, sème la mort sur son passage. 

Au même moment, trois des Quatre Cavaliers de l'Apocalypse s'éveillent... 



tout y est les filles, de la violence (ce n'est pas pour les fillettes), du fantastique, et même du western. 

Un peu Sergio Leone rencontrant Tarantino flanqué de Ridley Scott. 

Un coup de crayon précis et affûté...


... Au service d'une histoire qui ne demande qu'à se déployer. J'ai personnellement adoré ce premier volume et prierais volontiers si je savais et voulais prier pour que cette qualité se maintienne.

Que ce petit miracle d'une histoire grotesque sur le papier se révèle formidable mise en bulles.

THE CREEP, que oui !EAST OF WEST un hit en puissance.

Par tronque les filles oubliez THE WAKE et son poisson pané pas frais.


Je vais me gêner...

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