mercredi 15 avril 2015


Imaginons les aminches. Une douce nuit d'été aux températures clémentes. Les cieux sont cristallins et cheminant avec l'être aimé, du moins pas totalement hostile, nous admirons les étoiles.

Et puis Paf !

Le chien ?

Nan, le noir. 

A la soulage. Plus d'étoile, plus rien, les étoiles ont tout simplement disparues!


Comment se fesse ?! Comme peut en témoigner cette rigoureuse série documentaire scientifique :


C'est encore un coup des extra terrestres bordelum !!!

Voilà l'argument de la fameuse trilogie SF de Robert Charles Wilson.



Enfin fameuse... Le premier tome surtout SPIN

La Terre, dans un futur proche. Par une nuit d'octobre, le ciel devient soudainement d'un noir opaque et les étoiles paraissent s'être dérobées. Bientôt l'humanité s'aperçoit qu'elle est entourée d'une barrière, que la postérité appellera « Spin », à l'extérieur de laquelle le temps s'écoule cent millions de fois plus vite que sur Terre. 

La transformation du Soleil en géante rouge n'est plus qu'une question de décennies, condamnant la planète à une destruction certaine. Tyler Dupree, Jason Lawton et sa sœur jumelle Diane ont été témoins de la disparition des étoiles. 

Jason n'aura plus qu'un seul but : trouver qui a édifié cette barrière et dans quel but. Une quête aussi aveugle que déterminée, dans laquelle Tyler et Diane joueront un rôle déterminant.

SPIN est un excellent livre de SF. Bijou d'équilibre entre interrogation vertigineuse (quasi métaphysique) pur suspense et roman d'amour. Wilson ne pourra réitérer pareille balance dans les deux opus suivants. 

SPIN joue sur deux tableaux, un plan temporel, en dehors du Spin, le temps est en accéléré, un mois correspond grosso modo à  million d'années. Ce qui fait que notre soleil va bientôt imploser et provoquer par la même l’Armageddon. 

Ce qui suscite quelques remous quand les habitants de notre boule bleue appréhendent le bouzin et cherchent une soluce.

Ensuite, SPIN est une petite merveille de construction, le narrateur part de son présent, nous narre son passé pour expliquer son cheminement. Ses aller retours permanents entretiennent une frustration ludique et motivent un mouvement de poignet compulsif à tourner les pages. 

De plus Robert Charles Wilson rend particulièrement attachant ses héros, on s'inquiète pour eux, on s'agace avec eux et on cherche avec eux. 



Non d'une bite en mousse ! Que veulent-ils donc les n'aliens, que l'on surnomment bientôt les Hypothétiques.

Cette quête de sens va occuper Wilson dans les deux suites de SPIN : AXIS et VORTEX.

Bien moins réussis. Surtout le deuxième. Le troisième n'est pas si mal avec une problématique environnementale bien sentie et bien amenée.

Et le final, le grand pourquoi me direz vous ? Et bien c'est selon. 

Soit on se dit que Wilson ne s'est pas foulé et nous masque la facilité du truc dans un style cyberpunk grandiloquent inattendu et totalement foireux. 

Soit c'est une fin sincère, on n’est pas toujours victimes d'un plan cosmologiquement démoniaque... Mouais.

Je vous laisse deviner quelle alternative a ma préférence. 

Lisez donc SPIN les filles, ce roman se suffit à lui même avec un dénouement propre et ouvert certes mais je ne suis pas sûr que Wilson avait envisagé une trilogie et n'a pas décidé plutôt de surfer sur un succès imprévu.

Sinon l'ami RC est un excellent écrivain de SF, humaniste, proche de nous. Le récit n'est pas encombré de gadgets incompréhensibles. Je vous conseille fortement LES CHRONOLITHES très très bon bouquin avec un final décoiffant. 

Voilou les aminches. 

J'ai beau me creuser mais je ne trouve pas ce conclusion sur un bon mot vaseux. 

Tant spin.

Misèèère...

0 commentaires :

Enregistrer un commentaire