"Réveille toi néon...
- Hum, hein, quoi ! Ah c'est toi namieloki. Que me vaut la plaisir ?
- Tss, tss, néon. Un pyjama Wolverine, franchement...
- Oui. Bon. Roh... Ça va... mais quelle heure est-il au fait et comment as-tu... ?
- Et toi ? Comment as-tu pu ?!!
- Pardon..?
- Renier tes principes, trahir tes convictions !
- Quoi ?!
- T'es qu'une grosse chiquette et pis c'est tout !
- Non mais oh, ça va bien là...
- Toi qui affirmait fièrement que la fantasy n'était rien que du caca d'alien tout moisi. Toi qui prônait le confinement des créatures magiques sur une décharge de déchets hautement radioactifs, histoire de tentaculer les n'elfes. Toi qui voulait apprendre à Gandalf les joies du toucher rectal avec un sabre laser...
- Ben tu sais ce que c'est. On se réveille un matin et le Figaro Magazine a remplacé Fluide Glacial et Sardou, Les Clash.
- Foutaises ! Tu es faible ! La lointaine et hypothétique affection que je pouvais ressentir à ton endroit est morte.
- Ah...
- Je ne peux laisser cela impuni. Je te laisse le choix : la mort ou le Gros Gloqq
- non mais attends on peut discuter, c'est...
- NON ! FAIS TON CHOIX CHIQUETTE !
- 'Tin ok ok ! Le Gros Gloqq alors...
- Très bien la mort par le Gros Gloqq.
- Nan, attends !!! Merdum !!!! Clafoutine !!! Clafoutine !!!
- Votre Bloguerie ! Réveillez vous !
- Ouch ! Clafoutine, quel affreux cauchemar !"
Bonjour les filles. Comme la cohérence m'est aussi consubtantielle qu'un pack d'Evian à Gérard Depardieu, après avoir conchié le dernier Hobbit Jacksonien ; j'opère un salto proprement renversant et je poursuis ma réhabilitation de la Fantasy.
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De loin on dirait l'ami Woody Harrelson nan ?
Mesdamessieurs, China Mieville. Piercing, tatouages, fonte soulevée à maintes reprises, crâne rasé et gueule cassée.
Ou bien.
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Veste en tweed et pipe de bruyère
Autant vous dire que l'ami China est un poil plus rock'n'roll que papy Toto.
China Mieville a crée lui aussi son univers bien à lui, le monde de Bas Lag.
Audiard disait "les cons ça ose tout". Vous voulez mon avis ... Pas qu'eux.
China ose tout. Des femmes à têtes de scarabée (les Kephris), des hommes mi homme, mi machine à vapeur (les Recréés) et tout un bestiaire hallucinant et étonnement crédible.
Le paysage est bien touffu et l'ami Mieville nous ravît les paupières de descriptions minutieuses et franchement barrées.
China a un réel talent pour emplir le tableau de personnages colorés, scintillants et fort bien campés. Son style ample (mais non ampoulé) trouve la juste mesure pour animer le bouzin, le faire vivre et tenir debout.
China Mieville a marqué un grand coup avec son deuxième roman et premier situé dans l'univers Crobuzien :
Isaac Dan der Grimnebulin est un scientifique excentrique vivant au cœur de Nouvelle-Crobuzon, la vaste cité-État de Bas-Lag. Il a pour compagne Lin, une artiste Khépri ayant un corps de femme et une tête de scarabée. Alors que celle-ci se voit offrir un travail de la part d'un chef de la pègre nommé M. Madras, Isaac doit faire face à un défi unique. Il est abordé par Yagharek, un Garuda (homme-aigle), qui lui demande de lui restaurer ses ailes afin de pouvoir voler à nouveau. Des évènements catastrophiques surviennent dans la ville à cause de ses recherches...
Je l'ai lu, il y a quelques paires d’années et j'en ressens toujours un mélange d'émerveillement et de désappointement.
La découverte de Nouvelle Crobuzon fut étourdissante. Et autant les Elfes aux lobes acérés, les Nains à l'hygiène douteuse, les Hobbits aux pieds velus me font autant d'effet qu'un documentaire slovène sur la culture sucrière en Baltique ; autant la richesse Crobuzienne me saisit.
J'aime l'audace de China Mieville. Je crois en l'amour unissant un érudit bedonnant à une Kephri au corps ciselé et tête d'insecte.
Mais... Mais... China a un défaut. L'histoire n'est pas à la hauteur du contexte dans lequel elle se déroule. Surtout le dénouement. Quel dommage de nous enivrer des ruelles, venelles et bas fonds de Nouvelle Crobuzon pour nous bâcler une fin à la vavite.
Cela m'avait laissé un brin déçu et je n'avais pas tenté le deuxième acte de la geste Crobuzienne (chaque volume peut se lire indépendamment). Et puis... Les années passant...
Bellis Frédevin s'embarque sur le Terpsichoria, un navire à destination de la colonie de Nova Esperium. En chemin, le bateau est attaqué par des pirates qui s'en empare et l'amène à Armada, une vaste cité-État flottante composée de multiples bateaux assemblés entre-eux.
Le Terpsichoria y est alors amarré pour en faire partie et toutes les personnes à son bord, à l'exception du capitaine assassiné, sont désormais considérés comme de nouveaux citoyens d'Armada, tous égaux entre eux qu'ils soient anciens prisonniers ou citoyens de Nouvelle-Crobuzon.
Ces derniers vont vite se rendre compte que les qualités particulières de certains d'entre-eux vont être mises à contribution afin de faire face à un défi énorme : dénicher l'advanç, un poisson légendaire à la taille gigantesque, et le dompter afin de pouvoir déplacer Armada plus rapidement que ne le permettent les remorqueurs affectés à cette tâche.
Pour aller où ?
China nous ressort un nouveau lieu intriguant, la cité pirate armada, née de l'amalgame de bateaux imbriqués, Armada flottant dans l'océan. Ville de liberté, de rapines, d'anarchie et de seconde chance.
China, tout comme dans PERDIDO, met en scène des caractères forts et ambigus. Ici, il nous propose une héroïne sèche, arrogante, intelligente.... Il fait le pari d'un personnage antipathique, persuadé de sa supériorité.
Las... Encore une fois le dénouement est un brin... non pas raté mais étrange. On a un goût d'inachevé...
Cela dit, la plongée dans Bas Lag vaut le détour. C'est un voyage sensoriel, quasi charnel, loin de l'héroïsme chiantissime éthéré de Tolkien. Les dénouements ne sont pas totalement foireux, ils sont justes en deçà de l'attente suscitée par la qualité des pages les précédant.
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"Votre Bloguerie ?
- Oui Clafoutine ?
- Namieloki a laissé un message.
- Ah...
- Je cite : sans déconner ? Sardou ?
..."
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