Bonjour les aminches.
Ho ho ho. Le gros père rubicond prépare sa tournée. La neige n'arrive pas vu les températures bien trop clémentes pendant que les écologistes s’écharpent pour savoir qui aura la plus grosse Xantia.
La cheminée est éteinte et mon poste télé aussi. Peu de séries à se mettre sous la dent. Le WALKING DEAD ronronnant fait son break annuel et j'attends HANNIBAL.
Si quand même, il y en bien une, bien croquante sous les molaires...
THE FALL est le succès inattendu du moment sur la BBC. Et pourtant on est là dans du classique.
L'inspectrice en chef Stella Gibson est dépêchée à Belfast pour reprendre l'enquête sur un violeur et tueur en série redoutable qui terrorise la population.
Je vous l'accorde ce n'est pas le pitch du siècle et pourtant THE FALL se laisse d'abord regarder avec plaisir et ensuite vous happe pour ne plus vous lâcher.
Tout d'abord, c'est anglais. C'est à dire que l'on ne nous prend pas pour des abrutis. Non Stella Gibson n'est pas une mentaliste télépathe qui possède des pouvoirs d'augures proprement phénoménaux. Non les tests ADN ne sont pas donnés dans le quart d'heure. La première saison est presque dans une approche documentaire.
Ensuite le syndrome COLUMBO a encore frappé. Ne cherchez pas qui pourrait être le tueur, il nous est montré d'entrée :
Jamie Dornan incarne Paul Spector. |
Jamie Dornan s'en sort pas mal de tout. Jamie qui va faire frissonner mémère, il jouera bientôt Mister Grey dans les 50 nuances qui vont avec.
Bon il en fait peut-être un poil trop dans le mec qui ne ressent rien, n'éprouve rien, pour qui les femmes ne sont que proies ou quantités négligeables. C'est l'une des rares faiblesse de la série à mon, sens, car ce père aimant (certes) est un rien moins crédible en époux attentionné et l'on se prend à douter des capacités cognitives de sa femme.
Cela dit, le personnage est intéressant. Intelligent, flippant, d'un sang froid plus que froid. Aucune empathie n'est possible, nous ne sommes pas là dans le registre ambigu du DEXTER tueur en série sympa ou HANNIBAL génie du mal forçant l'admiration.
Non Paul Spector est finalement un violeur tueur de femme qui exècre la gent féminine. Un type médiocre en somme mais efficace et indéniablement doté d'un QI conséquent.
La chute de Paul Spector est inévitable car il est confronté à sa Némésis.
Gillian Anderson dans le rôle de l'inspectrice Stella Gibson est magnifique. A tout point de vue. Envolée Scully, Gil nous livre une composition remarquable. Certes elle revient à ce côté cérébral et décalée qu'elle explore sans discontinuer depuis X FILES (notamment dans HANNIBAL) mais qu'est ce qu'elle le fait bien !
Elle ajoute ici une noirceur, une faille, une fragilité qui se laissent à peine deviner car Stella est un personnage fort. J'aurais même tendance à dire que c'est l'un des plus beaux caractères de flic que l'on ait vu depuis longtemps.
Stella Gibson, croqueuse d'hommes, assumant une sexualité sans tabous, ce qui passe mal dans une ambiance vestiairisée débordant de testostérone, selon le précepte bien connu " Je suis un Don Juan qui se lève plein de nanas, tu es une grosse traînée qui ne sait pas résister à l'appel de la Bêêête..."
Stella Gibson, croqueuse d'hommes, assumant une sexualité sans tabous, ce qui passe mal dans une ambiance vestiairisée débordant de testostérone, selon le précepte bien connu " Je suis un Don Juan qui se lève plein de nanas, tu es une grosse traînée qui ne sait pas résister à l'appel de la Bêêête..."
THE FALL est une série féministe en fait (contrairement à certains bas du front qui ont laissé entendre le contraire) mais sans militantisme parasitant l'action.
THE FALL commence doucement, installe une ambiance glauque. Les scènes de viols et meurtres sont filmées sans voyeurisme (elles suggèrent et s'arrêtent à temps) mais sont implacables. Ensuite le rythme s'accélère et le tempo s'impose à nous.
La traque de Paul Spector ne nous laisse aucun répit et nous savons bien dans quel camp nous sommes.
Ou alors il faut consulter !
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