lundi 12 décembre 2016


"Wake up Dolores"

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Bien le bonjour les aminches.

Jusqu'à présent, en ces fins d'années, le baromètre sériel de votre blogueur préféré affichait un calme plat reposant, une quiétude bienvenue. D'autant plus que j'ai décidé de laisser s'ébrouer sans moi les Rick's Boy de Walking Dead dans leur impasse scénaristique...

Mais kinini 2016. Mon baromètre oscille entre un fier "hautement addictif" et un "mais quelle foutue série quand même !".



HBO pousse le gros gros ouf de soulagement. 

Après la plantade (un poil injuste) de VYNYL (100 millions de budget quand même), l'effondrement de TRUE DETECTIVE, il fallait montrer les muscles et réaffirmer un savoir faire. 

Certes la dernière saison magistrale de GAME OF THRONES mais nécessité était de sortir la nouveauté qui cartonne, qui buzze et qui qualitate le terrain pour l'après GOT.

Mission accomplie. 

En majesté.


Attention les filles.

Si vous n'avez pas vu cette saison 1 ni son season final époustouflant, je vous conseille amicalement de passer votre chemin et de continuer votre binge watching..


Sûres ???


Vraiment ???

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Soit.

WESTWORLD proposait 3 niveaux de lectures différents :

- le parc et ses Hôtes androïdes, bluffant de vérité, emprisonnés dans une boucle narrative mais capable d'improvisation pour répondre aux desiderata (y compris et surtout les plus inavouables) des visiteurs humains, à l'image de Dolorès (à gauche) et Maeve (à droite)...


qui mènent, chacune à sa façon, une révolte contre leur propre programmation. Enfin à ce qu'il semblerait. 

- Les créateurs du parc, le Docteur Ford en tête : 


Campé par un Anthony Hopkins impérial (l'un de ses tous meilleurs rôles), démiurge tout puissant qui s'est construit un monde à sa botte. Il doit faire face aux manœuvres de Delos, la multinationale qui possède le Parc et qui voudrait récupérer les codes sources des Hôtes, code sources qui sont la propriété intellectuelle de Ford.

- L'homme en noir. Visiteur du parc, se délectant de son pouvoir, se pourléchant des pires atrocités en toute impunité...


Incarné par Un Ed Harris tout en suavité flippante. Cet homme en noir cherche le Labyrinthe. Un lieu caché du parc, un niveau secret ? Ce labyrinthe ne serait-il pas l'héritage laissé par Arnold, co-fondateur du parc avec Ford ? Arnold disparu mystérieusement presque 30 ans plus tôt...

Labyrinthique.

Ce mot illustre parfaitement l'impression qui baigne nos synapses à la vision des 5 premiers épisodes de WESTWORLD et on s'inquiète les filles. On a bien vu JJ ABRAMS au générique. 

Poser les mystères, il sait faire JJ. Installer une ambiance énigmatique, il le tient bien. C'est niveau résolution du bouzin qu'il pêche un peu le Abrams. Quand je repense à LOST et son caillou à replacer pour boucher la piscine... Misère...

Je craignais aussi un cliffhanger poisseux et une distillation de réponses au long cours, au fur et à mesure des saisons, avec des questions s'intercalant entre...

Kinini !!!

Si on mate bien le générique on voit que JJ Abrams n'est que producteur et non exécutive producer. En gros, il n'a pas son mot à dire sur le contenu artistique et scénaristique de la série. 

Les  Show Runners Lisa Joy et son époux Jonathan Nolan , par un tour de force scénaristique, résolvent toutes ces questions dans un épisode final saisissant de beauté et de tension.

Toutes les pistes se bouclent et ouvrent des perspectives vertigineuses pour la suite. 

La plus belle idée, à mon sens, étant que le Labyrinthe n'est pas un lieu physique mais  constitue le cheminement mental des Androïdes pour accéder à la conscience. 

Ford n'est pas le mal incarné que l'on présageait mais a travaillé pendant plus de trente ans au rêve d'Arnold, faire accéder les Hôtes à une vie éveillée, au libre arbitre... Et il réussit au delà de tout, la révolte est là, que dis-je Sire, une Révolution.

Toutes les questions trouvent leurs réponses. Satisfaisantes. Saisissantes. Vertigineusement métaphysiques parfois.

Une grande série. 


J'ai beaucoup fureté sur Internet pour consulter ce que l'on pouvait lire sur WESTWORLD. 

J'ai encaissé la mauvaise nouvelle sur une saison 2 pas avant 2018.

J'ai parcouru avec consternation une critique assassine de WESTWORLD, démontée en tous points avec la rage d'un marteau pilon hors de contrôle.

Ma foi... Pourquoi pas..? Après tout...

... Avant de constater que l'auteur du post était un grand fan de la dernière saison de WALKING DEAD.

Ha ben oui...

Je n'ai pu que laisser échapper un sourire sarcastique.

1 commentaires :

  1. Ouaip.
    Du grand art, des acteurs parfaits -y'en a pas un à chier, c'est fort, vu la masse de persos-, des effets léchés, une "loop" qui part en quenouille un peu plus loin à chaque fois jusqu'à devenir hors de contrôle (ou pas- L'évasion de Maeve...?)et un univers so swag, comme disent les jeunes... J'ai pris la même claque que pour GOT, c'est dire.

    Le dénouement est parfaitement amené, et, autant j'avais deviné pas mal de choses -dont l'identité de Wyatt-, autant y'a des trucs qui m'ont scotchés, notamment l'histoire de l'homme en noir ou la décision de Maeve. Ed Harris, d'ailleurs, s'élève au niveau d'Hopkins sans sourciller.

    Nan, y'a pas à dire, c'était topissime. Et c'est cool qu'ils annoncent une deuxième saison, mais j'espère qu'elle sera à la hauteur, car ils auraient très bien pu s'arrêter là.

    Tiens, au passage, une série Netflix-brasil a attiré mon attention (en portugais, doublé anglais, sous-titré français...): 3%. A l'occase, jette un oeil, c'est un peu cheap, mais c'est pas mal fait, comme un mix entre le Trepalium d'Arte et le 1er Hunger Games, sauce amérique du sud.

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