"J'ai mangé le visage et le tronc et rogné la chair sur les mains, les pieds et un bras. J'ai jeté son système digestif et son cerveau dans le vide-ordures : ces parties sont toxiques."
***
Hello les aminches.
La faim justifie les moyens ?
Une nouvelle tendance éditoriale se dessine ces derniers temps : le feel good tueur en série.
Oui, j'ai envie de démembrer, de dépecer, de m'acheter une perceuse. Oui je kiffe le désossage à froid. J'ai bien été un sale type quand j'éviscérais des écureuils par paquet de 12 mais je suis un chouette gars maintenant : je tue des méchants.
Dexter qui fut à l'origine un personnage de romans (pas terribles) et qui se sublima dans une touffue série (du moins sur ses quatre premières saisons).
MANGE TES MORTS est pile dans ce mouvement. Son personnage Tim Blake, mélange de Hannibal Lecter (sans la délectation, avec les remords) et de Sherlock pour la puissance de déduction, arriverait presque à nous émouvoir. Alors, bien sûr, le roman déroule le clichetonneux usagé : le trauma fondateur qui fait que ; l'énumération de ton dernier repas, emploi du temps, historique internet, rien qu'en regardant ta nuque. Etc, etc...
Sans oublier le deal : tu es un tueur en série qui s'en prend à d'autres tueurs, ça glisse plus aisément.
"Un corps pour chaque vie sauvée : c’est le deal avec Luzhin. Si ma contribution débouche sur un sauvetage, j’ai le droit de satisfaire mon addiction avec un condamné à mort. Si Cameron meurt ou réapparait sans mon aide, je ne reçois rien. Et il y a justement un triple meurtrier tanzanien que je meurs d’envie de rencontrer.
Enfin, façon de parler.
Parce que c’est lui qui va mourir."
Le livre est assez réussi dans le genre. Jack Heath, qui écrivait jusqu'à présent des livres pour enfants, a laissé tomber Lulu la tortue et Popo le hippo pour trousser un thriller efficace mais un poil prévisible. Le twist final est un brin capillotracté au 38 tonnes mais on accompagne volontiers Tim le zarbi dans son enquête.
Mais bon...
On a envie de dire : les gars, un psychopathe n'est pas convivial.
Merci à Bret Easton Ellis (avec son Patrick Bateman) de nous l'avoir balancé dans la tronche, avant.
Une nouvelle tendance éditoriale se dessine ces derniers temps : le feel good tueur en série.
Oui, j'ai envie de démembrer, de dépecer, de m'acheter une perceuse. Oui je kiffe le désossage à froid. J'ai bien été un sale type quand j'éviscérais des écureuils par paquet de 12 mais je suis un chouette gars maintenant : je tue des méchants.
Cameron Hall, 14 ans. Disparu en rentrant de l’école ; rançon exigée. L’horloge tourne, la police est impuissante : c’est une mission pour Timothy Blake.
Timothy (nom de code « le pendu ») a un don. Il lit dans l’esprit des gens. Comprend tout avant tout le monde. Résout les énigmes les plus ardues. Le genre à s’ennuyer avec un Rubik’s Cube ou à connaître votre numéro de sécurité sociale par cœur.
Timothy a aussi un problème. Pas le fait d’être pauvre, non. Pas le fait d’être affublé d’un coturne toxicomane et parano prénommé Johnson. Un vrai problème, un problème, disons, comportemental.
Une vie sauvée, une récompense : ainsi fonctionne Timothy. Mais cette fois, et malgré l’appui de l’agent spécial Reese Thistle, il se pourrait que notre sympathique génie psychopathe ait trouvé à qui parler.
"Notre sympathique génie psychopathe". Ce n'est pas moi qui le dit, c'est la quatrième de couverture.
Admettons le les filles, les serial killers sont souvent (pas toujours, MINDHUNTER par exemple les présente sous un jour clinique, peu flatteur) parés d'un esprit criminel de première bourre, une bête de course sous calotte crânienne, et finalement, ok, ils assassinent en masse, mais le plus souvent des bien pires qu'eux, ou des pas toujours toujours innocents.
Déjà, Hannibal Lecter, peu aimable pourtant, nous fascinait, nous séduisait presque. Le mouvement s'est amplifié pour aboutir à l'exemple chimiquement pur :
MANGE TES MORTS est pile dans ce mouvement. Son personnage Tim Blake, mélange de Hannibal Lecter (sans la délectation, avec les remords) et de Sherlock pour la puissance de déduction, arriverait presque à nous émouvoir. Alors, bien sûr, le roman déroule le clichetonneux usagé : le trauma fondateur qui fait que ; l'énumération de ton dernier repas, emploi du temps, historique internet, rien qu'en regardant ta nuque. Etc, etc...
Sans oublier le deal : tu es un tueur en série qui s'en prend à d'autres tueurs, ça glisse plus aisément.
"Un corps pour chaque vie sauvée : c’est le deal avec Luzhin. Si ma contribution débouche sur un sauvetage, j’ai le droit de satisfaire mon addiction avec un condamné à mort. Si Cameron meurt ou réapparait sans mon aide, je ne reçois rien. Et il y a justement un triple meurtrier tanzanien que je meurs d’envie de rencontrer.
Enfin, façon de parler.
Parce que c’est lui qui va mourir."
Le livre est assez réussi dans le genre. Jack Heath, qui écrivait jusqu'à présent des livres pour enfants, a laissé tomber Lulu la tortue et Popo le hippo pour trousser un thriller efficace mais un poil prévisible. Le twist final est un brin capillotracté au 38 tonnes mais on accompagne volontiers Tim le zarbi dans son enquête.
Mais bon...
On a envie de dire : les gars, un psychopathe n'est pas convivial.
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