Bien le bonjour les aminches.
Ayons une pensée pour Andrew Kreisberg, Greg Berlanti et Marc Guggenheim.
Qui ça ?
Les show runner de :
La méga bouse. Et ils se sont mis à trois.
Alors que Noah Hawley, lui, l'est bien tout seul.
Qui ça ?
Dans l'univers des super-héros télévisuels, il y a, en gros, deux écoles.
La fun, tournée vers le grand public, pas trop regardant, voulant se dénouer les synapses : ARROW, FLASH etc. CW en est la principale fougueuse, avec aussi les pathétiques AGENTS OF SHI(T)ELD sur ABC.
Puis la réaliste, ras du bitume, sombre et torturée, les Defenders de Netflix, avec son épatante vision de Daredevil (au moins sur sa première saison), Luke cage et prochainement Iron Fist.
Ses deux écoles ne se coltinant pas avec le spectaculaire, le quasi divin, le méga super héros avec le pouvoir qui déchire tout et peut te retourner le sloub, l'essorer, le faire visiter une dimension parallèle et revenir peinardo te mettre le feu au kikou.
Genre Avengers.
Encore mieux tient les X-Men !
Les X-Men qui démontrent in fine la supériorité de l'écurie Marvel sur la team DC Comics.
Une merveille que ces X-Men, mutants craints, haïs qui se débattent pour ne pas être traqués, pour avoir les même droits que les autres, ce qui, au temps de la bataille pour les droits civiques aux states, n'était pas innocent.
Parmi les mutants, il y en a certains qui peuvent se régénérer, d'autres qui balancent des lasers qui scindent des grattes ciels en un clignement de paupières, d'autres encore, qui... Et bien... Qui peuvent à peu près tout.
Enfin quand je dis d'autres.
Un seul en fait.
David Haller a été diagnostiqué schizophrène pendant son jeune âge, et a donc été interné dans différent hôpitaux psychiatriques depuis.
Mais à la suite d'une rencontre inattendue avec une autre patiente, Haller se rend compte qu'il a bien plus qu'une maladie mentale.
La claque !
Quelque chose de bien !
Je ne sais si la suite de la saison sera à la hauteur de ce pilote, mais si elle n'en atteint ne serait-ce que la moitié...
Etant familier des comics, je sais qui est réellement David Haller, mais je n'en dirai pas plus. En revanche, je veux bien vous parler de Noah Hawley, le mec de tout à l'heure.
Noah est l'adaptateur de génie qui a mouliné FARGO pour FX. Première et deuxième saison. Il est aussi derrière cette appropriation toute personnelle de l'univers X-Men. Ah ben oui les filles, ça pose sa série tout de suite. Noah est un génie.
Et il nous propose via ce pilote un maelstrom de son et d'image.
Il ne faut pas craindre d'être dérouté, mais il arrive finalement à nous livrer un déroulé cohérent alors qu'il adopte le point de vue de David Haller, persuadé d'être fou, sujet à des hallucinations lourdes, se perdant dans les méandres de son esprit.
Esprit qui abrite un pouvoir terrifiant et inimaginable...
Les trouvailles abondent, la mise en scène colorée et punchy est d'une suavité et d'une ampleur rare pour une série super burnée.
Bien aidée par son interprète principal :
Quelque part entre Liam Gallagher et Ben Stiller, Dan Stevens est parfait dans le rôle. Il joue sa partition finement, assez casse gueule pourtant.
En parlant de partition, la bande son de LÉGION est ébouriffante, éclectique. Bowie (inévitable), Gainsbourg etc. Mais c'est bien Pink Floyd qui irrigue la musique originale, spécialement composée pour la série.
Avec ses rythmes distordus, elle accompagne bien le cheminement sinueux de David. Surtout, surtout, la patiente que David rencontre à l'hôpital, celle qui va tout changer, s'appelle, malicieusement, Sydney Barret.
Syd Barret.
Premier chanteur schizo des Floyds, qui finira totalement azimuté, le Crazy Diamond de la chanson hommage.
Un diamant fou pour un diamant brut...
Alors on peut bien passer sur le léger défaut de ce pilote, le manque d'histoire hors la santé mentale de David mais nul doute que la suite de la saison saura donner plus de chair à cette lutte classique qui se profile entre les pro et anti mutants.
En attendant, je vous conseille de visionner ce premier épisode, les yeux grands ouverts.
Le kif !
Mouais...
RépondreSupprimerY'a plein d'bonnes choses, même si déjà le 2nd épisode est déjà en dessous du pilote. Les acteurs font l'boulot, surtout le rôle principal, l'ambiance échelle de Jacob à la Jacky Kennedy est bien réussie, nan, y'a pas à dire, c'est intriguant et bien fichu.
Mais c'est comme une religieuse au café et un baba au rhum. J'aime bien les deux, mais si je commande une religieuse, j'ai pas envie qu'on me serve un baba. Bin là, ça m'fait l'même effet.
Ok, on nous dit que c'est David Haller, normalement le fils de..., c'est estampillé Marvel avec le petit X en guise de Copyright, y'a du Lee et du Sienkiewvitz dans le générique, c'est un mutant Oméga télépathe/ télékinesiste/ pyrokynesiste/ voyageur dans l'temps/ coller ici n'importe quel pouvoir trop cool, et il a un pet au casque...
Mais c'est pas Légion. Passé le papier-cadeau, je ne retrouve rien du personnage original.
Alors, j'm'en fous, hein, puisque j'aime bien aussi les babas au rhum.
Mais j'comprends pas l'intérêt de packaging si c'est pour s'éloigner autant de l'original ?
Bah c'est affaire de marketing mon ami velu. Mais je reconnais bien là ton exigence d’exégète de la geste super héroïque.
RépondreSupprimerA vrai dire, je me méfie des pilotes qui démarre pied au compas, déjà vynyl avec un somptueux pilote puis une série qui se délita par la suite. Bon tu m'diras on a le contre exemple avec WESTWORLD. La bise.