lundi 1 juin 2015


Coucou les aminches. 

z'avez déjà écouté LA FILLE DU PÈRE NOEL de Dutronc. Ca vous dit quelque chose ? JEAN GENIE de Bowie peut-être. Tu me surprends tiens... La musique ça recycle en boucle. Le blues c'est quoi sinon la répétition de 3 voire 4 accords entremêlés. 

Peu importe du reste c'est l'âme que l'on y met qui fait la différence.

Les séries c'est pareil.

NETFLIX, la chaîne à péage de Tonton Sam, a frappé un grand coup en nous offrant :


Soit la course sanglante, implacable et jouissive de Francis Underwood vers le pourvoir suprême.

Avec Kevin Spacey, réalisé par David Fincher, la grande classe.

Ce que l'on sait moins c'est que HOC est un remake d'une série des années 1990 : 


En bas à gauche : BBC. Série anglaise. Purement et terriblement anglaise. 

Bon vous me connaissez, bardé de ma conscience bloguesque, je me suis attelé à la vision de la version britannique afin d'établir un comparatif.

Tout d'abord. Avant tout. OUBLIEZ LA VERSION FRANÇAISE ! Horrible. Je suis certes un forcené de la VO sous titrée. Mais là j'ai eu un mal de toutou à dégoter la version avec sous titres. La VF est une pure abomination. Je suis tombé sur un ou deux épisodes de la VF de HOC US et, même si je préfère la VO, c'est propre. Pour HOC UK, on dirait des junkies en période de manque alignant des inepties. 

Alors que l'on peut savourer, dans une langue shakespearienne et Oxfordienne, le doucereux et velouté de la tessiture de Francis Urquahrt.

Mais resituons le contexte. Le chef de la majorité Tory à la chambre des Communes se sent floué. On lui avait promis un grand ministère et le nouveau premier ministre préfère le maintenir à son poste. Il va y avoir du sang sur les chevalières et dans les ballons à Cognac.

La même histoire donc. 

Seulement, là où Fincher dépoussiérait et modernisait le propos (fatalement 25 ans après), HOC UK baigne dans une ambiance feutrée et foutrement anglaise. Là où la version américaine nous parle illico et nous plonge dans une ambiance familière, son aînée est plus exotique et paradoxalement plus intrigante. 

Enfin on n'est pas trop dépaysé tout de même : la primeur de la naissance, les privilèges, les grandes écoles qui tracent un chemin sans obstacles... Ça va... On connait bien de ce coté ci du manche.

Et le héros tidiou !?


Incarné par le grand et so impeccabeule Ian Richardson, Francis Urquhart est un mélange détonnant de suavité implacable, de machiavélisme roué et d'une absence totale d'empathie.

Ian Richardson fait un sacré numéro et si dans les premiers épisodes, il abuse tant et plus de l'adresse apartesque au spectateur; il déroule par la suite un réjouissant jeu de massacre.

C'est donc plutôt bien foutu cette version originale mais l'on ne peut s'empêcher de comparer défavorablement par rapport à sa cadette. 

L'attention portée aux seconds rôles déjà : il est bien seul Urquhart. Sa femme est un faire valoir spectral, qui a tout pourtant de la Mac Beth cruelle mais qui est loin de l'ampleur de Robin Wright. La journaliste itou qui sert de relais à Urquhart et lui permet de distiller des fuites savamment dosées, elle est bien mieux campée et dessinée dans la série Netflix.

Je vous conseillerai donc de visionner plutôt HOC version Staaates mais la version anglaise porte les prémisses et les porte bien ! 

Mais en fait les aminches, si vous voulez vraiment voir une série politique désespérée de grande mais alors immense qualité, placez votre j'ton sur celle là : 


BOSS

Extraordinaire...

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