jeudi 4 décembre 2014



Bien le bonjour les filles. 

Je vais rester dans le droit fil de mon post précédent et après les loups garous, passons à un autre niveau : Lucifer. 

Prisonnier (par la volonté de Dieu) du corps d'un écrivain fraîchement suicidé et chichement membré...

Moi, Lucifer, Ange Déchu, Porteur de Lumière, Prince des Ténèbres, de l'Enfer et de ce Monde, Seigneur des Mouches, Père du Mensonge, Suprême Apostat, Tentateur, Antique Serpent, Séducteur, Accusateur, Tourmenteur, Blasphémateur et, sans contestation possible, Meilleur Coup de l'Univers Visible et Invisible (demandez donc à Eve, cette petite garce)...

J'ai décidé - ta-daaah - de tout dire.

Vous savez c'qu'on dit les aminches, ne parie pas avec le diable, tu seras fatalement perdant, ne mange pas avec lui ou alors avec une longue (très longue) cuillère.

Mais Lucifer, lassé de n'être qu'un pur esprit veut s'incarner et deale avec Dieu le père et comme Arnaqueur de première il se pose là le barbu.

MOI LUCIFER est un hilarant portrait du diable, sous forme de confession pour le moins très intime. Et il dit tout en effet : 

"Tout ? Presque. Le funk. Le swing. Le boogie. Le rock... C'est moi qui ai inventé le rock. Si vous saviez tout ce que j'ai inventé : la sodomie, bien sûr, la fumette, l'astrologie, l'argent... Bon, on va gagner du temps: tout, absolument tout ce qui vous empêche de penser à Dieu. C'est-à-dire à peu près tout ce qui existe."

Et tout ce qui vaut la peine d'être vécu. 

Un très bon opus (again) de l'ami Glen Duncan. Mais il faut néanmoins  s'accrocher parce qu'il part loin des fois (très loin). Nous voyons des réflexions philosophiques furieuses parfois absconses qui frôlent quand même dangereusement le verbiage. 

Mais souvent les répliques sonnent juste, et on atteint des pics de drôlerie, d'iconoclasme (maîtrisé tout de même, on reste un peu sur sa faim) et de vulgarité assumée.

De plus le bras de fer entre Dieu et son fils maudit vaut son pesant de Nutella : 

"(au sujet du nombre de personnes envoyé en enfer)
Jamais je n'aurais penser atteindre les quatre-vingts pour cent. franchement. On ne parlait que de ça en Enfer, vous pensez bien, on trouvait ce résultat fantastique - "huit sur dix. Compris ? Je n'accepterai pas moins. Il faut travailler la terre, mes petits, et travailler dur...".
Mais honnêtement, je me serais contenté de cinquante pour cent. Merde, quoi, je me serais estimé heureux avec vingt pour cent. C'était ça mon ambition. Deux sur dix. 
Ça aurait suffi à contrarier Papy. Vu les chiffres aujourd'hui, il doit être carrément fumasse.".

En fait Satan nous aime bien, il peut parfois être condescendant mais il nous apprécie, même avec nos limites : 

"Comme l'a si bien dit ce grand boche de Kant, masturbateur chronique à face de carlin, l'être humain est enfermé dans les limites du temps et de l'espace."

Mais en fait la vraie question est la suivante : 

Avons nous encore besoin du Diable ?

Pas sûr...

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