samedi 25 janvier 2014






Aujourd'hui Messieurs Dames, notre attention portera sur Orson Scott Card, surnommé affectueusement OSC. OSC est sûrement l'un des plus grand écriv...








"- Excusez moi maître de toutes choses, créateur de l'infini, dieu viv...
- C'est bon jeune Padawan, quelle est la raison de ton intervention et la possible raison de mon courroux dévastateur ?
- Excusez la jeune larve que je suis qui fait face à votre munificence...
- T'in accouche, jeune stagiaire !
- Orson Scott Card est surnommé OSC n'est-ce-pas ?
- C'est bien ça oui.
- On le désigne donc par ses initiales.
- Tutàfait !
- Alors pourquoi, et je me répète pardonnez mon outrecuidance Maître, mais pourquoi est-ce affectueux pour OSC et arrogant pour Paul Thomas Anderson dit PTA ?
- Hein quoi, heu... Attends...
- Bien oui Maître vous z'aviez dit que se faire désigner par ses initiales c'était comme jouer au Légo ou un truc comme ça.
- Avoir un problème d'ego, petit scarabée. Ego et non Légo. Je me souviens mais là c'est pas pareil. Pas du tout. 
- En quoi Ô votre grandeur ? 
- Et bien passque...
- Cela a-t-il à voir avec la mauvaise foi ? Mais je croyais que l'honnêteté intellectuelle était l'une de vos vertus cardinales, disiez vous lors de nos sessions de motivations intern..."


Bien où en étais-je avant cette interruption ? Ha oui, OSC donc est l'un des plus grands écrivains de Science Fiction et par là même un grand écrivain tout court.

Je continuerai mon post par une charmante anecdote familiale. Figurez vous, les filles, qu'en des temps lointains, je n'étais pas le phénix intellectuel que je suis maintenant. Oui, je le conçois, c'est difficile à croire. Mais j'étais déjà un boulimique de lecture. Je lisais des, comment dire, romans de gare. Je trouve cela curieux comme expression, pourquoi pas des romans d'autoroutes ? Bref de la pisse copie, de ce genre là : 







En outre, je me planquais pour lire les SAS, afin de parfaire mes connaissances géopolitiques, cela va de soi...



Ahem... Bref... ma grande soeur, se désolant de me voir gâcher ce fabuleux potentiel qu'elle et mon grand frère ne pouvaient qu'entrevoir, décida de réagir. Elle élabora une liste. La Liste de Nanie...

Bon je n'ai pas tout lu de cette liste. LE ROUGE ET LE NOIR, notamment, est un remède parfait pour l'insomnie chronique.  



" - Madame, je vais envisager de commencer peut-être, éventuellement, ne nous emballons pas hein! Faut pas déconner non plus ! De rapprocher ma main pour hypothétiquement, un jour prochain, qui pourrait être lointain,  allez savoir, effleurer le bout de vos doigts. 
- Quelle audace ! Monsieur !  Mais quelle audace ! A la garde ! A la garde !"

Dans cette liste, néanmoins, il y avait un trésor : LES MAITRES CHANTEURS d'Orson Scott Card.



Sur la planète Tew se trouve le Palais du Chant, qui forme l'élite des chanteurs. De toute la galaxie, l'on se bouscule pour obtenir un Oiseau Chanteur. Jusqu'au jour où Mikal, empereur conquérant de la galaxie, se rend en personne au Palais du Chant pour obtenir une telle faveur. Mais le Maître de la Haute Salle ne l'accorde qu'aux personnes suffisamment sensibles pour apprécier les qualités d'un Oiseau Chanteur. Or Mikal est un être impitoyable, responsable de la destruction de mondes entiers pour faire régner sa loi. Pourtant, il semble qu'au fond de lui demeure une part de bien. Ansset, un jeune prodige qui transcende la puissance du Chant, sera formé pour servir Mikal. Il sera alors le centre de complots qui détermineront l'avenir de l'Empire tout entier.

Alors là. Chef d'oeuvre les aminches. Ce livre est une pure merveille. Il m'a fait basculer tout entier dans la SF et je ne l'ai jamais quittée depuis...

Dans ce livre OSC met en place l'enjeu qui traverse quasiment toute son oeuvre : l'apprentissage d'un jeune voire très jeune héros, le plus souvent un enfant, confronté à l'hypocrisie et la violence des adultes. Tout en évitant, et c'est là que c'est fort, le gnanana et le manichéisme... Il va développer cet enjeu et le porter à son point de fusion avec Ender wiggins. 


Il y a cinquante ans, la flotte terrienne a réussi à repousser l'attaque des Doryphores. Aujourd'hui pourtant, une nouvelle invasion menace. Un programme militaire pour la formation des futurs commandants de la flotte est en cours, mais chaque heure compte. Parmi les élèves-officiers, Andrew Wiggin, dit Ender, focalise toutes les attentions. Apppelé à devenir un puissant stratège, il est le jouet des manipulations de ses supérieurs depuis sa naissance... et cela le dépasse.

Car c'est entre ses mains que repose le sort de l'humanité. Lui qui n'a que six ans.

Le livre le plus connu d'OSC. Sans conteste. Et l'un des plus réussis. Aussi bien dans la construction que dans le style. C'est un roman puissant, profondément humaniste. 

Bien sûr, le coté militariste peut gêner. Il est quand même très présent ; la guerre est inévitable, il faut alors s'en remettre à une haute autorité guerrière prête à tout pour former le nouveau messie qui mènera l'humanité à la victoire... Mais OSC est loin de  présenter Ender comme le guerrier ultime , le messie tant attendu, mais comme un être  pétri de doutes, un enfant grandi trop vite...

ENDER a obtenu les deux plus grands prix de la SF le Nébula et le Hugo. Et, fait unique dans l'histoire de la SF, la suite fera de même. En effet La STRATEGIE ENDER est le début d'un cycle qui se poursuit avec la VOIX DES MORTS (excellent), XENOCIDE, et LES ENFANTS DE L'ESPRIT (un peu plus faibles). 

Bref Osez Savourer Card ! ('tin ! Où je vais chercher tout ça quand même...) 





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